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Gare aux dangers de la fish pedicure !

Une jeune femme a perdu six de ses ongles de pieds après une fish pedicure. Les poissons auraient mordu le plat des ongles, ce qui aurait entraîné leur chute.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Gare aux dangers de la fish pedicure !

La mode de la fish pedicure va peut-être bientôt toucher à sa fin… Le 3 juillet, la revue JAMA Dermatology a en effet révélé un cas inédit : celui d’une jeune Américaine ayant perdu six de ses ongles de pieds quelques mois après une "pédicure aux poissons". Cette pratique, de plus en plus répandue, est en vogue depuis quelques années. Le client immerge ses pieds dans un bain à 25 degrés rempli de petits poissons, les Garra rufa, ou "poissons docteurs". Ceux-ci se ruent alors sur ses pieds pour aspirer les peaux mortes. Ils reproduisent en réalité un comportement qu’ils ont dans leur habitat naturel : les Garra rufa se nourrissent de plancton, qu’ils se procurent en suçant la surface des rochers.

"Un traumatisme causé par le poisson qui mord plusieurs fois le plat de l’ongle"

Mais il semblerait que les poissons y soient allés un peu fort cette fois-ci… A la suite de sa pédicure, la patiente évoquée dans les colonnes du JAMA Dermatology a en effet développé une onychomadèse, une pathologie de l'ongle qui entraîne sa chute. "Bien que le mécanisme exact soit inconnu, il est probable que le traumatisme causé par le poisson qui mord plusieurs fois le plat de l’ongle entraîne sa chute", a indiqué la docteure en dermatologie Shari Lipner, qui a dirigé l’étude.

En 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait déjà mis en garde contre la mode de la fish pedicure. "Il existe un risque potentiel de transmission d’agents pathogènes par le biais de l’eau ou des poissons au cours de la pratique de « fish pedicure » […]. En raison du manque de données liées à cette pratique, l’Agence privilégie la collecte de données sur la qualité de l’eau et son évolution au sein des établissements proposant ce type de soin pédicure, afin de pouvoir en quantifier les risques sanitaires", expliquait-elle dans un communiqué. Un constat que semble partager Shari Lipner. "Je serais surprise de trouver un seul dermatologue qui recommande une pédicure avec des Garra rufa", affirme-t-elle.

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