"Les gens ont besoin de soleil" : avec une météo maussade, les centres de bronzage ont fait le plein au printemps
Les beaux jours sont enfin arrivés dans toute la France et malgré un printemps très gris, certains affichent pourtant un beau teint hâlé. La raison : ils sont passés (discrètement pour certains) par les centres de bronzage. Et la météo du secteur semble au beau fixe : malgré l’inflation, ce secteur du bien-être a vu sa fréquentation augmenter en mai et en juin 2024.
Ainsi, au mois de mai et au mois de juin, "on observe une augmentation assez nette de la fréquentation dans nos centres", glisse Hervé Corlay, directeur du réseau Point Soleil. Une augmentation variable selon les régions, "mais on peut dire en moyenne de 7%" sur le territoire national, avec des hausses variables localement "de 2% à 18%" dans son réseau.
"Du bien au moral"
La clientèle "semble avoir besoin d'un peu de lumière et de soleil", explique le directeur. Ce que confirme également Régine Ferrere, présidente de la Confédération nationale de l'esthétique parfumerie (CNEP) : "Les gens ont besoin de soleil, ils ont besoin d'avoir de la lumière et ça leur fait du bien au moral" de se rendre dans un centre de bronzage.
"Quand les gens n’ont pas le moral, on est une variable d'ajustement positive."
Régine Ferrere, présidente de la CNEPà franceinfo
Or, selon la professionnelle, "Ce n'est pas uniquement pour bronzer. C'est surtout pour se retrouver enveloppés avec de la lumière, de la chaleur. Parce qu'il a fait très froid et vraiment le corps en a besoin", précise-t-elle.
La météo, mais pas que
Si l'effet "météo maussade" a davantage gonflé la fréquentation des cabines à UV, les centres sont généralement multi-activités. C'est le cas du réseau Point Soleil qui propose également de l'aquabike, du sauna ou encore des soins du corps et du visage, par exemple. Ces soins ont, eux aussi, été davantage prisés par la clientèle au printemps 2024.
Pour Hervé Corlay, il ne s'agit pas d'un "effet météo pur", mais "dans la période, il y a des gens qui ont besoin de se faire du bien parce que l'actualité est un peu anxiogène" justifie le directeur.
Régine Ferrere, présidente de la CNEP, confirme là encore : "Le facteur bien être a énormément évolué depuis le Covid. Les gens en ont été privés et depuis, ils sont revenus chez nous avec bonheur". Au-delà du "petit plaisir" que l'on s'octroie, c'est aussi le service rendu qui séduit d'après la présidente de l'organisation patronale, "venir chez nous, c'est pouvoir rencontrer un spécialiste, quelqu'un qui vous conseille" dans un des 800 points de bronzage que recense la Confédération nationale de l'esthétique parfumerie en France.
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