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Vidéo Radio Pinpon permet aux patients en psychiatrie de s’exprimer

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Éric Lotterie est infirmier en psychiatrie à l’hôpital de Niort. Afin de mieux accompagner ses patients, il anime Radio Pinpon, un lieu d’expression qui leur est dédié. Entre lecture de textes ou jeu de sketchs, Brut a passé une journée dans leur studio.
VIDEO. Radio Pinpon permet aux patients en psychiatrie de s’exprimer Éric Lotterie est infirmier en psychiatrie à l’hôpital de Niort. Afin de mieux accompagner ses patients, il anime Radio Pinpon, un lieu d’expression qui leur est dédié. Entre lecture de textes ou jeu de sketchs, Brut a passé une journée dans leur studio. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Éric Lotterie est infirmier en psychiatrie à l’hôpital de Niort. Afin de mieux accompagner ses patients, il anime Radio Pinpon, un lieu d’expression qui leur est dédié. Entre lecture de textes ou jeu de sketchs, Brut a passé une journée dans leur studio.

Concevoir le soin de manière différente, je trouve que ça met un peu d’espoir dans des perspectives qui ne sont pas toujours très gaies, je parle du soin. Pour les patients, pour beaucoup d’entre eux je vois une facilité d’expression qui se met en place et un rapport de confiance.” Dans le service psychiatrie de l’hôpital de Niort, Éric Lotterie, infirmier, anime Radio Pinpon. Cette radio est réservée exclusivement aux patients du service. Dessus, ils peuvent s’exprimer grâce aux différents programmes, et parler de ce qui leur tient à cœur. 

C’est le but de Radio Pinpon”, explique Éric Lotterie. “C’est d’étayer les gens. Et puis écrire son histoire comme ça sans l’adresser à quelqu’un, ça serait dommage. Et je trouve que, justement, cette idée de l’adresse, on s’adresse à quelqu’un, c’est ce qui constitue la relation à l’autre quoi.

“Ça fait du bien au cœur parce qu’on se lance des ondes positives”

Concevoir le soin de manière différente, je trouve que ça met un peu d’espoir dans des perspectives qui ne sont pas toujours très gaies, je parle du soin. Pour les patients, pour beaucoup d’entre eux je vois une facilité d’expression qui se met en place et un rapport de confiance”, ajoute l'infirmier. 

Les patients confirment ce constat, comme Luc, qui participe à un programme d’humour sur la radio. “Je fais partie des Brigades du rire depuis 4 ans. Ça fait du bien au cœur parce qu’on se lance des ondes positives. Pour moi, ça colorie l’âme.

Une autre patiente, schizophrène, ajoute : “J’ai une pathologie qui est un peu enfermante. Donc si je n’écoute que cette pathologie, je ne peux pas faire grand chose. Mais grâce à la bienveillance ici, bah j’oublie ma maladie et je vais au-delà. J’ai dépassé mes limites depuis 4 ans.” Elle préfère d’ailleurs ce média plutôt qu’à la façon classique de se soigner : “Quand je me retrouve face à ma psychologue, ça fonctionne un peu moins bien parce que je n’aime pas ce rapport bouse balance, en face de moi, derrière un bureau. Ici ce n’est pas du tout comme ça. Eric, il met des belles chemises… Mais on parle sérieusement. Des fois on pleure, des fois, très souvent, on rit, et je trouve d’arrêter de dramatiser la maladie, ça permet d’aller mieux aussi.

J’aimerais susciter de l’espoir et de l’envie à faire ce métier”, pense Éric Lotterie. “Ce métier d’infirmier qui est un super métier, bon on voit que c’est compliqué en ce moment, c’est très très compliqué. Mais c’est compliqué aussi parce qu’il y a de moins en moins de gens qui se disposent à faire ce métier, et moi aussi je veux rester positif dans l’avenir, en me disant qu’on voit des jeunes encore venir sur l’hôpital, mais il n’y en a pas assez. Il n’y en a vraiment pas assez.

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