Maisons de retraite privées : une enquête accuse le groupe Orpea de maltraitance
Une enquête choc sort sur les conditions de vie dans les maisons de retraite d'un grand groupe français, mercredi 26 janvier. Dans Les fossoyeurs, on apprend qu'au sein d'Orpea, les repas des résidents seraient rationnés.
A priori la résidence des Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) serait l'une des plus luxueuses de France. Un Ehpad Orpea où le l'hébergement coûte entre 6 000 et 12 000 euros par mois. Le luxe serait seulement de façade. Une enquête révèle l'enquête du décor. Dans Les fossoyeurs, des salariés témoignent du manque de soin et les conditions de vie déplorables des personnes âgées. "C'était trois couches maximum par résident par jour", peut-on lire. Une pénurie de produits hygiénique confirmée par d'anciens salariés, comme Laurent Garcia.
Rationnements et maltraitances
Dans son enquête, longue de trois ans, le journaliste Victor Castanet, affirme que les maltraitances sont nombreuses dans les résidences du groupe Orpea. Un système général de rationnement serait organisé pour maximiser le profit. Pour la fille de la comédienne Françoise Dorin, décédée dans une des maisons de retraite en 2017, l'établissement serait responsable de la perte de poids de l'octogénaire et de l'absence de soins qui aurait conduit à sa disparition. "Les soins ne sont absolument pas à la hauteur de ce qu'ils vous disent", indique-t-elle par téléphone. Le groupe dément toutes ces accusations en bloc. "On a toujours placé le bien-être des résidents en premier", souligne mardi 25 janvier, Yves Lemasne, directeur général d'Orpea. Depuis ces révélations, le cours boursier du groupe s'est effondré de 17%.
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