HPV : le même virus a causé le cancer de Marcia Cross et celui de son mari
Nouvelles révélations sur le cancer de Marcia Cross, alias Bree Van De Kamp dans Desperate Housewives. En mars dernier, on apprenait que l’actrice était en rémission d’un cancer de l’anus. Le 5 juin, la comédienne a ajouté, sur la chaîne américaine CBS, que son mari Tom Mahoney avait souffert d’un cancer de la gorge, dû au même virus : le HPV, ou papillomavirus.
Le HPV à l’origine de cancers du vagin, du pénis, de l’anus, de la bouche et de la gorge
Marcia Cross a été diagnostiquée il y a maintenant un an et demi, sept ans après que son mari a appris qu’il avait un cancer de la gorge. Et il y a peu de chances que cela soit une coïncidence, le papillomavirus se transmettant par voie sexuelle.
Le HPV entraîne majoritairement des cancers du col de l’utérus, mais il peut aussi être à l’origine de cancers du vagin, du pénis, de l’anus, de la bouche et de la gorge. Toutefois, plus de 90% des cancers liés au papillomavirus sont évitables chez les personnes vaccinées.
Mais en France, la couverture vaccinale contre le HPV n’est que de 19%. En mai dernier, 50 experts français ont donc appelé à accélérer la vaccination, et à l’étendre rapidement aux garçons. C’est notamment ce qui se fait en Australie, où les filles sont vaccinées gratuitement depuis 2007 et les garçons depuis 2013. Les résultats sont impressionnants : en 2005, 22,7% des jeunes femmes de 18 à 24 ans étaient porteuses, contre 1,1% dix ans plus tard.
Sensibiliser et briser les tabous
Marcia Cross et son mari veulent aujourd’hui sensibiliser l’opinion et rappeler l’importance de la vaccination. Depuis son diagnostic, la quinquagénaire rappelle régulièrement dans les médias combien il est important d’en parler à son médecin et de se faire dépister. En ce qui la concerne, aucun signe précurseur n’avait été détecté. Cependant, certains symptômes doivent alerter : des saignements rectaux, une grosseur au niveau de l’anus, ou des problèmes de transit soudains.
Marcia Cross en est consciente, parler de ce type de problèmes peut s’avérer gênant, mais elle espère, grâce à son histoire, briser les tabous. "Anus, anus, anus", a-t-elle répété en boucle sur CBS, assurant en riant "qu’on s’y habituait".
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