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800 cas de gastro-entérite en Pays de la Loire : la piste alimentaire privilégiée

Depuis une semaine, l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire est sur le pied de guerre pour identifier la cause de 800 cas de gastro-entérites recensés chez des élèves dans 12 écoles de Vendée et de Loire-Atlantique. Des repas servis le midi du mardi 8 mars semblent être en cause.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
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Le premier signalement a été fait jeudi 10 mars en fin de matinée à l’ARS des Pays de la Loire par le directeur général des services d’une mairie : deux écoles de la commune présentaient un taux d’absentéisme anormalement élevé chez les élèves, motivé par des gastro-entérites. Peu de temps après, un médecin de santé scolaire a réalisé des signalements analogues, concernant d’autres écoles.

Les informations se sont rapidement enchaînées, toujours dans le même sens. Au total, la cellule Veille et Sécurité Sanitaires (VSS) de l’ARS a recensé environ 800 cas, pour la plupart sans gravité, répartis dans 12 écoles de deux départements : la Vendée et la Loire-Atlantique. Un ÉSAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) a également signalé des cas. À l‘heure actuelle, l’hypothèse la plus vraisemblable pour expliquer cette épidémie est celle d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).

"Un nombre important de cas, en si peu de temps, dans différents endroits, nous a fait penser à une même source alimentaire", nous explique le Dr Maryannick Prat, responsable de cette cellule VSS. "Par ailleurs, les investigations que nous avons menées dès le vendredi ont aboutit à la piste de la restauration collective".

En effet, tous ces établissements ont en commun de faire appel au même prestataire pour la livraison des repas, une entreprise située en Vendée. La direction départementale de Vendée a donc mené des investigations dans les locaux de cette société, et des plats témoins [1] ont été prélevés pour mener des analyses de recherche virale – la gastro-entérite étant, dans deux cas sur trois, liée non pas à des bactéries, mais à des virus (voir encadré).

"Nous aurons les résultats de ces recherches à la fin de la semaine car nos collègues de la [Direction Départementale de la Protection des Populations] nous ont avertis que cela prendrait beaucoup de temps, plus que lorsqu’il s’agit de faire une recherche de bactéries" nous précise le Dr Prat.

L’ARS a demandé au prestataire de supprimer temporairement la livraison "des entrées et desserts manipulés" (aliments présentés hors de leur emballage), ainsi que de renforcer les consignes concernant la durée et de la température de réchauffage des plats.

En attendant, l’ARS a recommandé aux familles concernées de prendre des mesures d’hygiènes particulières : renforcement du lavage des mains, nettoyage à l'eau de Javel diluée des sanitaires et des surfaces faisant fréquemment l'objet de contacts (chasse d'eau, poignées de porte, interrupteurs).

L’état de santé des élèves n’inspire pas d’inquiétudes. Selon le Dr Prat, "en fin de semaine dernière, certains élèves étaient déjà retournés en classe ; la cellule de Veille est en train de faire le point avec les médecins des inspections académiques des deux départements pour voir s’il y a encore des élèves absents".

 

[1] Selon un arrêté ministériel du 8 octobre 2013, les "plats témoins sont des échantillons représentatifs des différents plats distribués aux consommateurs et clairement identifiés. Ils doivent être conservés pendant au moins cinq jours en froid positif (0 °C à + 3 °C) après la dernière présentation au consommateur".

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