Accidents du travail : l’hôpital en première ligne
C’est à le matin que les infirmières et aides-soignants fournissent le plus d’efforts physiques. En médecine interne, ils peuvent utiliser un lève-malade, mais il n’y en a que deux dans ce service de l'hôpital saint-Joseph pour 30 patients. Douleurs aux lombaires, aux épaules, aux poignets… Les troubles musculo-squelettiques sont l’un des principaux risques professionnels dans le secteur hospitalier, comme l’explique Isis Dufet-Cheres, infirmière : « Moi je me suis déjà fait mal au dos, justement en portant un patient, ça été déclaré en accident de travail et j’ai été arrêtée une semaine. »
Risque de contamination au VIH ou aux hépatites
Ces nouveaux équipements ont permis de réduire les arrêts de travail dus à la manipulation des patients. En dix ans, l’hôpital est passé de 2000 jours d’arrêt par an à moins d’une centaine. Au total, l’établissement consacre chaque année 250 000€ à la prévention des risques professionnels. L’établissement s’est attaqué à un autre risque majeur : les accidents d’exposition au sang. Une infirmière aux urgences peut faire jusqu’à 20 prises de sang par jour. A chaque fois, elle s’expose à un risque de contamination au VIH ou à l’hépatite, si elle ne met pas de protections. Désormais, les infirmières de Saint-Joseph ont des gants et des lunettes protectrices. Grâce à ce dispositif, les accidents d'exposition au sang ont baissé de 16%. Ces efforts de sensibilisation visent particulièrement les nouveaux arrivants, stagiaires, internes ou externes, qui ne sont pas assez formés à la prévention pendant leurs études.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.