Jérôme Hamon, greffé une deuxième fois du visage, a accepté "immédiatement" sa nouvelle apparence et dit "se sentir très bien"
Cette "première mondiale" au eu lieu au mois de janvier à l’hôpital Georges Pompidou à Paris, rappelle l'AP-HP dans un communiqué mardi.
Jérôme Hamon, 43 ans, a subi une deuxième greffe totale du visage, après le rejet de la première, lors d'une intervention médicale "complexe" menée les 15 et 16 janvier dernier, indique un communiqué de l'assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) diffusé mardi 17 avril.
Cette "première mondiale", qui s’est déroulée il y a trois mois à l’hôpital Georges Pompidou à Paris, avait été rendue publique à l'époque mais sans mention de l'identité du patient. C'est la première fois qu'un second visage est greffé sur un même patient. Jérôme Hamon a accepté "immédiatement" sa nouvelle apparence et dit "se sentir très bien".
Défiguré par une maladie génétique
Le quadragénaire est atteint de la neurofibromatose. Dans de rares cas, comme pour Jérôme Hamon, le patient peut être défiguré par cette maladie génétique. Il avait déjà bénéficié en 2010 d’une greffe, mais en 2016 il "présentait un rejet chronique", a précisé l’AP-HP. Son visage se sclérosait, avec des zones qui devenaient dures et nécrosées.
L'équipe médicale lui a retiré son visage début novembre 2017. Pendant deux mois et demi, il est resté en soins intensifs, sans visage. Mi-janvier 2018, un donneur possible a été identifié, un jeune homme de 22 ans décédé. Le greffon a été prélevé à 500 km de Paris. L'AP-HP a souligné le "geste altruiste" de la famille.
Un opération de 22 heures
L’intervention, très délicate, pour effectuer cette nouvelle greffe, a duré 22 heures. Il s’agit d’une prouesse médicale, a-t-il été précisé sur France Inter, car il a fallu lui faire une pharmaphérèse, c’est-à-dire lui retirer le plasma pour enlever ces anticorps et éviter qu'il ne rejette le second greffon.
Jérôme Hamon, qui a beaucoup maigri, a pu faire une brève sortie de quelques jours, chez lui en Bretagne. Sa "sortie définitive" de l’hôpital "est prévue à court terme", a précisé l’AP-HP. Sa diction et la mobilité de son visage restent pour l’instant difficiles.
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