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"Ça prend trente secondes, il suffit de le dire" : l'Agence de la biomédecine veut susciter le dialogue dans les familles autour du don d'organes

L'an dernier, un millier de personnes sont mortes en France par manque de greffons disponibles. Actuellement, un tiers des donneurs potentiels ne sont pas prélevés, parce qu'ils n'ont pas exprimé leur souhait de leur vivant.
Article rédigé par franceinfo - Laura Lavenne
Radio France
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Temps de lecture : 2min
L'an dernier, 5 495 personnes ont été sauvées grâce au don d'organes. (JAVIER SORIANO / AFP)

Une discussion de quelques minutes avec ses proches, pour peut-être un jour faciliter leur décision. À l'occasion de la journée nationale du don et de la greffe d'organes, l'Agence de la biomédecine espère susciter le dialogue. En principe, à moins d'être inscrit sur le registre des refus, nous sommes tous donneurs. Mais dans les faits, au moment du décès, c'est souvent vers la famille du défunt que les médecins se tournent.

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S'assurer que la personne, de son vivant, n'a pas fait valoir son opposition, c'est le rôle des coordinateurs hospitaliers, comme Carine Raffestin Garrabos. "On s'installe et on aborde le don en toute simplicité : 'Est-ce que votre papa, votre maman ou votre fils s'était déjà opposé ?', explique-t-elle. C'est pour ça qu'il faut pouvoir se donner le temps, et donner le temps à la famille. Cela peut paraître beaucoup, deux heures, mais c'est peut-être ce qui va permettre d'aller jusqu'au prélèvement et de sauver jusqu'à six vies."

Derrière le don, des vies qui se reconstruisent

Actuellement, un tiers des potentiels donneurs ne sont pas prélevés, parce qu'ils n'ont pas exprimé leur souhait de leur vivant. Il y a pourtant 10 000 patients inscrits chaque année sur la liste d'attente de greffes. Marine Jeantet est la directrice de l’Agence de la biomédecine : "Ça prend trente secondes. Il suffit de dire à sa famille 'oui je suis donneur d'organes, ou non je ne le suis pas'. Vous les soulagez à un moment qui peut être extrêmement dramatique et difficile pour eux."

En parler tant qu’il est encore temps pour qu’en bout de chaîne la vie reprenne. Laurène Messeca, greffée du cœur et du rein, sait bien ce qu’elle doit à ses donneurs : "Derrière, il y a des vies qui se reconstruisent et autour de ces vies, il y a des familles qui sont épargnées par le chagrin d'une mort. Le don d'organes ça marche, ce n'est pas juste un acte chirurgical".

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L'an dernier, 5 495 personnes ont été sauvées grâce au don d'organes, mais un millier de personnes est décédé par manque de greffons disponibles.

"Ça prend trente secondes, il suffit de dire à ses proches, l'Agence de la biomédecine veut susciter le dialogue dans les familles autour du don d'organes

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