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Euro 2016 : quelle surveillance médicale dans les fan-zones ?

Publié Mis à jour
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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
A l'occasion de l'Euro, dix fan-zones ont été aménagées au centre des villes hôtes pour permettre aux spectateurs de suivre les matchs sur écran géant. Au total, plus de 7 millions de visiteurs sont attendus. La plus grande fan-zone est située à Paris, au pied de la Tour Eiffel. Les équipes de médecins urgentistes et de secouristes sont sur le pied de guerre.
  • Quel est le dispositif de secours prévu dans les fans zones ?

Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste (SAMU de Paris) : "C'est un dispositif exceptionnel mis en place par la direction de l'AP-HP en accord avec la Préfecture de police de Paris. Nous attendons par exemple 92.000 personnes sur la fan zone du Champ-de-Mars, à Paris, et donc il fallait anticiper tout cela.

"L'ensemble des SAMU d'Ile-de-France seront mobilisés aux côtés des Sapeurs-pompiers de Paris et d'associations comme la Croix-Rouge, la Protection civile, l’Ordre de Malte, de manière à pouvoir faire face. Le SAMU du CHU de Metz viendra également en renfort certains jours."

  • Comment le SAMU de Paris va-t-il travailler ?

 Dr Patrick Pelloux : "Pour la première fois, nous serons dotés d'une application qui nous donnera en temps réel la fréquentation des services d’urgence. Ce sont les médecins et les permanenciers du SAMU de Paris qui vont être sur place, sur la fan zone, pour réguler directement et envoyer les victimes potentielles, les dispatcher de manière homogène dans les services d’urgence des hôpitaux parisiens. Il n'y a donc aucune crainte à avoir quant au risque d'engorgement des services d'urgence de la région parisienne."

  • Est-ce qu’il y a eu des consignes particulières concernant la menace terroriste ?

 Dr Patrick Pelloux : "Depuis janvier, nous avons fait une dizaine d'exercices de simulation d'attentats sur table ou in situ avec les équipes du SAMU et des Sapeurs-pompiers de Paris. Nous avons également eu une formation avec le Service de santé des armées. Grâce à cet énorme travail, nous avons réussi à avoir une meilleure coordination car cela a été quelque chose de très critiqué au moment des retours d'expérience des attentats du 13 novembre.

"Nous n’avions pas été suffisamment bons au niveau de l'arbre décisionnel et de la coopération entre les commandements. Ces problèmes ont été réglés. Les plans resteront confidentiels mais nous n’avons jamais été aussi prêts pour faire face au risque de menace terroriste."

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