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L'assurance-maladie attaque en justice un site internet qui prétend fournir des arrêts maladie en quelques clics

"Ce site véhicule une information inexacte qui trompe les assurés", estime l'assurance-maladie dans un communiqué.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Page d'accueil du site arretmaladie.fr. (CAPTURE D'ÉCRAN)

"Un arrêt maladie sans se déplacer, remboursable, rapide et sécurisé" pour 25 euros, voici la promesse affichée sur la page d'accueil du site arretmaladie.fr. Mais la promesse alléchante de ce site, lancé mardi 7 janvier, cache surtout un site de téléconsultation en ligne, qui ne vous garantit finalement en rien d'obtenir un arrêt maladie, a pu constater franceinfo.

La Caisse nationale d'assurance-maladie annonce mardi, en lien avec le Conseil de l’Ordre des médecins, "qu’elle va mettre en demeure immédiatement le site internet arretmaladie.fr de cesser ses activités et engager également, à cette fin, une action en référé", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Une démarche pas si simple

Sur le site, il faut d'abord remplir un questionnaire avec ses symptômes. Puis arretmaladie.fr, qui est seulement une façade, vous réoriente vers un autre site bien plus classique cette fois-ci.

arretmaladie.fr (CAPTURE D'ÉCRAN)
Il s’agit d’un site de téléconsultation par internet où vous prenez rendez-vous avec un médecin, vous échangez avec lui par vidéo et à l'issue de la consultation de 25 euros, il vous délivre ou non un arrêt maladie.

Pour l'assurance-maladie, "ce site véhicule une information inexacte qui trompe les assurés et s’écarte de la déontologie médicale". Il est donc là question de faire de la publicité à un site de téléconsultation en faisant miroiter un arrêt maladie. "Les modalités de demande et d’obtention d’un arrêt de travail prévues par ce site apparaissent contraires aux recommandations de bonnes pratiques édictées par les autorités compétentes", juge l'assurance-maladie.

Communiqué de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie du 7 janvier 2020. (CNAM)

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