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Un arrêt maladie sur quatre n'est pas suivi par les salariés, selon une étude

Selon une étude de Malakoff Médéric, la durée moyenne des arrêts longs a augmenté de 10% entre 2012 et 2016. Près d'un quart n'est pas respecté.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration d'avis d'arrêt de travail, en mars 2018. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

Les arrêts maladie de longue durée ont tendance à s'allonger dans le monde de l'entreprise et près d'un arrêt maladie sur quatre n'est pas suivi par les salariés, selon une étude de Malakoff Médéric publiée mercredi 28 novembre.

Une étude rendue publique au moment où l'Inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, réunit de nouveau, mercredi 28 et jeudi 29 novembre, les partenaires sociaux. L'objectif est d'enrayer la hausse des arrêts maladie longue durée car la facture des arrêts de travail augmente de 4% par an.

La durée des arrêts longs en hausse

Selon l'étude de Malakoff Médéric, la durée moyenne des arrêts longs, ceux de plus de 30 jours, a augmenté de 10% entre 2012 et 2016. Ce sont justement ces arrêts longs que le gouvernement a dans son collimateur et qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale.

La deuxième tendance révélée par l'étude est que de nombreux salariés ne respectent pas les arrêts maladie qui leur sont prescrits. Près d'un arrêt maladie sur quatre (23%) n'est pas suivi par le salarié. Soit il reprend avant, soit il ne s'arrête pas du tout. C'est un chiffre en hausse de quatre points.

Surtout chez les cadres et les dirigeants

C'est surtout chez les cadres et chez les dirigeants que l'on trouve ces travailleurs jusqu'au-boutistes. 22% des cadres ne respectent pas du tout leur arrêt contre seulement 11% des ouvriers.

Une attitude que finissent par regretter ceux qui travaillent en étant malades. Ils sont quasiment un sur deux à estimer a posteriori qu'ils ont fait le mauvais choix. Selon eux, ce refus de s'arrêter a eu un impact sur leur productivité et sur la qualité de leur travail. Ils sont même 24% à estimer que cela a rallongé la durée de leur maladie et 22% à penser que cela a provoqué une rechute.

La semaine dernière, une étude avait chiffré à près de 108 milliards d'euros le coût de l'absentéisme, l'équivalent du budget de l'Éducation nationale.

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