Les médecins libéraux s'installent majoritairement près de leurs lieux de naissance ou d'internat, révèle l'Insee

Cette étude de l'Insee s'intéresse aux médecins libéraux ayant débuté l'internat entre 2004 et 2007, considérés comme installés de manière définitive en 2019.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une consultation chez le médecin. Photo d'illustration. (EMMANUEL CLAVERIE / RADIO FRANCE)

Les médecins s'installent plus souvent dans les grandes agglomérations et près de la faculté où ils ont fait leur internat, selon une étude de l'Insee, dévoilée mardi 12 novembre, menée sur la génération de médecins généralistes formés dans les années 2000. Cette étude révèle aussi que les praticiens libéraux s'installent en majorité dans leur région de naissance.

Dans le détail, l'étude de l'Insee montre que parmi les jeunes médecins qui ont commencé à pratiquer en 2019, près de six sur dix sont allés s'installer dans leur région de naissance - pas forcément près d'une grande ville - surtout dans le Grand Est. L'étude démontre que 50% des médecins généralistes formés pendant les années 2000 exercent en 2019 à moins de 85 km de leur commune de naissance.

Des médecins de plus en plus inégalement répartis sur le territoire

Concernant le choix d'une grande agglomération (en dehors de Paris), ils sont là encore six sur dix à opter pour cette option, plutôt qu'une zone rurale. À noter que les générations précédentes s'étaient installées de manière plus homogène sur le territoire. L'étude explique qu'en 2019, la répartition géographique des médecins généralistes libéraux formés dans les années 2000 ne correspond pas à la répartition de la population. Ces derniers se sont davantage concentrés dans les aires d'attraction des villes [hors Paris] de plus de 200 000 habitants.

Enfin, l'étude souligne que la moitié des médecins démarrent leur carrière à moins de 50 km de leur université d'internat. Un lieu parfois éloigné de l'endroit où ils sont nés puisque cette université dépend du choix de la spécialité et des résultats aux concours. Ce choix d'installation est déterminant, note l'Insee, puisque les apprentis-médecins y passent des années, parfois y fondent une famille et font donc le choix d'y rester ensuite.

Plus généralement, l'étude rappelle qu'au cours de la décennie 2010, le nombre de médecins généralistes a diminué en France (-5,6% entre 2012 et 2021), alors que la population a augmenté et vieilli. Toutes les régions ont été touchées par la baisse du nombre de médecins généralistes par habitant, à l'exception de la Bretagne. Toutefois, cette baisse a été hétérogène entre les territoires et a donc conduit à une augmentation des inégalités spatiales de densité en généralistes. Ces inégalités sont cependant plus faibles pour les médecins généralistes que pour les autres professions de santé.

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