Ouragan Irma : "la plus grande urgence, c'est la question de la santé"
Lors d'un point-presse au CHU de Pointe-à-Pitre jeudi soir, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a réitéré le chiffre de 8 morts évoqué jeudi matin par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors que le Premier ministre français Edouard Philippe l'avait ensuite revu à 4 dans la journée. Interrogée plus tard sur BFMTV, la ministre est restée plus évasive. Elle a simplement indiqué qu"'un certain nombre de personnes sont portées disparues". "Il faut voir dans l'ensemble de la zone, même si aujourd'hui, à cette heure où je vous parle, l'ensemble des zones ou des territoires ont maintenant été visitées".
"La plus grande urgence c'est la question de la santé, de l'arrivée de l'eau et de nos capacités alimentaires qui vont arriver et puis la deuxième c'est l'ordre public", a-t-elle dit, précisant que 400 gendarmes sont envoyés sur zone pour "prendre le relais de ceux qui ont vécu comme les autres le cyclone".
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Annick Girardin a précisé sur BFMTV qu"'il y a actuellement 600 personnes, gendarmes, pompiers, sauveteurs, médecins, experts sur Saint-Martin qui ont atteint l'île aujourd'hui (jeudi) et d'ici demain (vendredi) soir on en sera à 900 hommes ou forces supplémentaires". La ministre a décrit à la presse "une grande tristesse et une grande inquiétude" à Saint-Martin et Saint-Barth. "Tout est détruit" mais pour "un premier bilan c'est un peu tôt [...] Je dirais que Saint-Barthélemy a été un peu plus épargnée que St-Martin mais les constructions ne sont pas les mêmes, cela s'explique".
"Une quinzaine" de blessés ont été acheminés jeudi soir vers le CHU de Guadeloupe parmi lesquels "des victimes de traumatismes physiques, traumatisme crânien, orthopédiques, traumatisme des membres" ou encore "une femme qui avait accouché pendant ou après l’ouragan" d'une petite fille prématurée, a indiqué Patrick Portecop, directeur du Samu en Guadeloupe. Une autre femme a accouché lors de l'ouragan Irma. Elle a pu rester sur place.
Pour lui, le nombre de blessés à St-Martin reste "difficile à évaluer" car "ce qu'on connaît de façon certaine ce sont ceux qui se sont présentés à la porte de l’hôpital", soit "une cinquantaine de personnes" pour la seule journée de mercredi. M. Portecop évoque une population qui "présente des signes de sidération psychologique".
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