Rescapés des attentats du 13 novembre, ils témoignent
Le soir du 13 novembre 2015, Françoise était au Bataclan. Depuis un an, impossible pour elle d’oublier l’instant où les terroristes font irruption dans la salle, tirent sur la foule et où elle se retrouve couchée au sol. Après une rafale, les blessés se sont écroulés sur elle. "Je me suis retrouvée ensevelie sous un amas de corps lourds, ensanglantés et inertes. J’avais la poitrine opprimée contre des escaliers donc je ne pouvais plus respirer du tout et les gens se sont mis à courir sur les corps", témoigne-t-elle. Conduite à l’hôpital le soir du drame, Françoise a trois côtes fracturées, la poitrine enfoncée, des hématomes profonds sur tout le corps ainsi que le ménisque déchiré. Elle ne peut plus marcher normalement. Après une opération du ménisque, elle espère à présent retrouver une mobilité parfaite.
Pour Matthieu aussi, la reconstruction est longue. Le 13 novembre au Bataclan, il est grièvement blessé par une balle et se retrouve tétraplégique. Il a pris une balle qui est rentrée dans le cou et a heurté la moelle épinière en retombant sur l’arrière du crâne. Pendant dix jours il reste paralysé. Après six mois d’hôpital, des séances intensives de kiné, d’ergothérapie et de balnéothérapie, Matthieu a repris peu à peu le contrôle de son corps, enfin presque. Il reste encore limité dans ses mouvements mais reste déterminé à retrouver un maximum d’autonomie. "Toutes les actions qu'on peut faire seul, aussi petites soit-elles, sont une victoire", dit Matthieu.
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