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Test Covid obligatoires dans les aéroports : "Tout s’est bien passé, c’est chatouilleux mais rapide"

Depuis samedi, les passagers en provenance de seize pays doivent se soumettre à un rapide test de dépistage du Covid-19 à leur arrivée à l'aéroport en France. A Roissy-Charles de Gaulle, l'accent est mis sur la fluidité de la procédure à l'atterrissage. 

Article rédigé par franceinfo - Boris Loumagne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
En arrivant à l'aéroport en France, les passagers en provenance de 16 pays à risque doivent obligatoirement fournir un test Covid négatif de moins de 72 heures ou se faire tester sur place. (BORIS LOUMAGNE / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Messieurs-dames bonjour, veuillez préparer passeport et Covid-test s’il vous plaît"... Depuis le samedi 1er août, les tests de dépistage du Covid-19 sont obligatoires pour les passagers, ressortissants français ou ayant une résidence stable en France, en provenance de seize pays, dont les États-Unis, le Brésil, l'Inde, Israël, ou encore l'Algérie, où le virus circule activement.

À l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, la priorité a été mise sur la rapidité et la fluidité. A peine atterris, les passagers sont séparés en deux groupes. "Le filtre que l’on fait ici, c’est de demander aux gens s’ils ont un test PCR, explique le directeur des opérations de Roissy, Bastien Bernard. S’ils ont un test PCR, on met sur le passeport une gommette distinctive qui leur permettra de passer sans s’arrêter au niveau du centre de dépistage." Bernard, lui, a dû y faire une halte, il n'a pas eu le temps de faire son test au Brésil"Tout s’est bien passé, c’est chatouilleux mais c’est parfait, rapide, pas de problèmes", sourit-il en sortant. La même obligation s'impose à Diam, qui arrive de Miami. "Je trouve que c’est pratique, en plus ça ne prend que deux minutes, donc c'est super", dit-elle. 

Heureusement qu’il y a ça, je suis plus sereine. Je suis vraiment contente de le faire.

Diam

à franceinfo

La rapidité est inscrite dans le cahier des charges du laboratoire Eurofins, qui réalise une partie de ces tests. Pour le biologiste médical Frédéric Duffier, "l’enjeu était réellement de pouvoir absorber le flux de passagers qui est parfois difficile à quantifier. Et que l’on ait un dispositif suffisamment capacitaire pour accueillir les patients dans de bonnes conditions." 

La gendarmerie mobilisée

La fluidité tient aussi à une statistique : 80% des voyageurs ont déjà un test PCR avant d'embarquer. Samedi 1er août par exemple, seulement 500 passagers ont dû être testés à Orly et Roissy, et la moitié de ces PCR ont été analysés par les gendarmes. Installés dans un laboratoire mobile utilisé habituellement lors de catastrophes, ils réceptionnèrent les prélèvements, les analysent et sortent les résultats. Pour cela, ils utilisent un matériel lui aussi détourné de sa fonction initiale. "Le matériel que vous voyez là est utilisé pour analyser les ADN prélevés sur les scènes de crime", explique le colonel Franck Marescal, directeur de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie.

Un gendarme de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale occupé à analyser les covid-tests à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle (BORIS LOUMAGNE / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les experts de la gendarmerie peuvent analyser une centaine de tests par heure. Quant aux passagers qui refusent de se soumettre au test, ils ne sont pas embarqués par les gendarmes, mais sont placés d’office en quarantaine.

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