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Urgences en Ile-de-France : encore trop d'attente pour les patients

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Arriver aux Urgences et être pris en charge rapidement : on en est encore loin dans beaucoup d'hôpitaux. En 2014, plus de trois millions de personnes se sont rendues aux Urgences en Ile-de-France. Selon un rapport de l'Agence Régionale de Santé (ARS), 70% d'entre elles y ont passé moins de 4 heures. Pour beaucoup de patients, c'est encore trop ! 

C'est une première en Ile-de-France. L'Agence Régionale de Santé (ARS) a analysé tous les passages aux Urgences. Plus de la moitié des patients sont des hommes (52%), de 33 ans en moyenne, contre 48% de femmes âgées en moyenne de 36 ans. Coupures, chutes, fractures, malaises… Les raisons de leur venue sont variées.

En moyenne, les patients passent 2,36 heures aux Urgences. Le Dr Mathias Wargon est chef de service aux Urgences de l'hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne. C'est lui qui a coordonné le rapport  de l'ARS. Selon lui, il y a des raisons objectives à ce temps de passage :

"Il y a beaucoup de patients, il faut du temps pour les gérer. On fait de la médecine, ce n'est pas simple. Quand un patient arrive aux Urgences, il est d'abord trié par une infirmière d'accueil afin de lui fixer une priorité. Tout ça prend un certain temps. Même si on fixe des critères très bas, il faut quand même 5-10 minutes pour prendre le temps de voir le patient et analyser ses besoins."

Après cette prise en charge à l'arrivée, le patient peut être vu par une infirmière, pour une prise de sang, par exemple. Le médecin peut aussi demander des examens complémentaires. Il faut ensuite attendre les résultats.

Pour le Dr Mathias Wargon, "les patients ne s'en rendent pas toujours compte, mais faire une prise de sang c'est 10 minutes, attendre les résultats c'est 1 heure, 2 heures selon la complexité de ce que l'on demande. On peut demander d'autres imageries. Une imagerie simple comme une radio c'est relativement rapide. Une imagerie plus complexe comme une échographie ou un scanner, c'est plus long. Il faut s'intégrer au milieu d'autres patients qui eux ont pris rendez-vous. Il faut pouvoir lire le scanner et interpréter les résultats."

On peut donc difficilement réduire ce temps d'attente. En revanche, dans certains hôpitaux, une meilleure organisation des services pourrait accélérer la prise en charge des patients. Deux circuits différents pourraient être créés pour orienter les malades selon leur état. Une autre piste propose de rapprocher les Urgences des plateformes de radiologie et des laboratoires d'analyses.

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