Urgences : la grève s’intensifie
Alors que de nombreux français s’apprêtent à partir ou à rentrer de vacances, les personnels des services d’urgence restent mobilisés. Le mouvement ne cesse de s’étendre. Le 11 juin dernier, 101 services d’urgences étaient en grève, le 23 juillet, ils étaient 203. Ils sont aujourd’hui 211.
Les grévistes insatisfaits de la proposition d'Agnès Buzyn
Dénonçant la dégradation des conditions d’accueil des patients, les grévistes réclament plus de lits, le recrutement de 10 0000 paramédicaux pour les urgences et une revalorisation des salaires de 300€ net mensuels. Mi juin, la ministre de la santé Agnès Buzyn avait annoncé que 70 millions d’euros seraient débloqués pour financer une prime de risque de 100€ nets par mois pour les personnels des urgences et améliorer les recrutements pendant l’été. Mais cela n’a pas satisfait les grévistes.
"Nous refusons catégoriquement cette politique d’opposition des services"
Pour Inter-urgences, « la majorité des services n’ont pas vu la couleur de ces sommes pour pallier les difficultés estivales ». Le collectif donne l’exemple de Saint-Nazaire où, la semaine dernière, 103 hospitalisations brancards – conséquence du manque de lits – ont été comptabilisées. « Puisque le budget global des hôpitaux n’est pas augmenté, les recrutements aux urgences se feront au détriment d’autres activités comme la médecine ou la chirurgie, dénonce Inter-urgences dans un communiqué. Nous refusons catégoriquement cette politique d’opposition des services. »
Le collectif Inter-urgences appelle l’ensemble des services hospitaliers mobilisés et en grève à se rencontrer le 10 septembre lors d’une assemblée générale nationale, à la veille de la grande journée nationale d’action.
Pour savoir si vos urgences sont en grèves, cliquez sur le lien suivant : https://goo.gl/maps/
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