Vaccin contre la grippe : mission remplie en 2016
"L’épidémie de grippe [de l’hiver 2015-2016] a été tardive, d'ampleur et de gravité modérée", révèle une étude de Santé Publique France, qui compile des données recueillies auprès des médecins de ville (notamment grâce au réseau Sentinelles), de SOS Médecins, des hôpitaux (réseau OSCOUR® ), et des collectivités de personnes âgées.
Cette épidémie, expliquent les chercheurs, "a touché particulièrement les enfants, avec une proportion de consultations et d’enfants hospitalisés pour grippe plus élevée (ou dans les valeurs supérieures) à celles observées durant les quatre saisons précédentes."
Pas d’excès de mortalité chez les personnes âgées
Il y a eu relativement peu de personnes touchées par des virus de la grippe A, dont les souches en circulation avait été incluses dans le vaccin annuel. À l’inverse, la majorité des malades a été infectée par le virus B/Victoria, non inclus dans le vaccin. "Les dernières épidémies où le virus B/Victoria a circulé largement datent de 2010-2011 et de 2005-2006. En conséquence, une large part des jeunes enfants n'avait pas ou peu rencontré ce virus et n’était donc pas protégée", observent les auteurs de l'étude. Les personnes âgées ont, elles, été moins affectées que durant l'hiver 2014-2015. Dans les collectivités de personnes âgées, il n'y a pas eu d'excès de mortalité.
Du fait de l'immunité conservée à la souche B/Victoria, son absence dans le vaccin annuel semble donc "avoir eu un impact très limité".
Les auteurs notent que "la majorité des cas admis en réanimation n’était pas vaccinée". Ces cas concernent essentiellement des infections par un virus de type A(H1N1) "connu pour donner des formes graves de grippe chez l’adulte".
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