Dopage : un laboratoire suspendu après une contamination aux stéroïdes

Dans ce laboratoire de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), sont analysés chaque année 13 500 échantillons d'urine, de sang, de cheveux prélevés sur des sportifs. Au printemps dernier, sur l'un des robots du laboratoire, ont été examinés les échantillons de sportifs fraudeurs. Problème : la concentration en produits dopants était 200 fois supérieure à la moyenne constatée. Les appareils avaient été contaminés, ce qui a faussé les résultats des échantillons suivants, sans conséquences pour les sportifs.

Le monde du culturisme en cause

"Les précautions de décontamination entre deux échantillons, que nous prenons habituellement, qui marchent et qui depuis des années n'ont jamais causé aucun problème, cette fois-ci elles n'ont pas été suffisantes. Donc, il y a un peu de stéroïde qui a contaminé un robot et qui s'est déposé dans un autre échantillon", a expliqué Mathieu Teoran, Secrétaire général de l'Agence française de lutte contre le dopage. Les faits se sont produits à la suite d'une opération d'envergure dans le monde du culturisme. Les contrôles dans ces salles sont une nécessité pour certains médecins du sport, car selon eux le milieu est gangréné par le dopage, en raison de la prise de stéroïdes anabolisants. À Châtenay-Malabry, la situation est tendue car le laboratoire est très en pointe dans la lutte contre le dopage et déjà soumis à des contraintes budgétaires.