Opérations escargot, rassemblement devant l'Assemblée nationale… Le point sur la mobilisation des taxis

Les taxis se mobilisent contre la baisse des tarifs kilométriques pour le transport des patients, qui figure dans la nouvelle convention de l’Assurance-maladie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Opération escargot des taxis, Marseille le 11 décembre 2023 (ROSSI DAVID / MAXPPP)

Alors que le Conseil national de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) examine, mardi 3 décembre, un projet de décret sur les taxis conventionnés et véhicules sanitaires légers partagés, les mobilisations se poursuivent en France.

Ile-de-France

Mardi midi, des centaines de taxis stationnent toujours autour de l’Assemblée nationale et bloquent l’esplanade des Invalides, fermée à la circulation, indique France Bleu Paris.

Selon nos informations, ils sont déterminés à rester sur place jusqu’à jeudi. Par ailleurs, l’avenue de la Grande Armée est fermée jusqu’à la place de l’Etoile. La circulation s'améliore sur les autres axes de circulation, notamment sur l'A13 et le périphérique parisien.

Des chauffeurs, venus de l'Eure, convergent vers la capitale, selon France Bleu Normandie (Seine-Maritime-Eure) pour "porter [leur] voix et [leurs] revendications" au cortège parisien, selon les termes de Christophe Monceau, président du syndicat des taxis indépendants de l'Eure. D'autres taxis ont également fait le déplacement jusqu'à l'Assemblée nationale, notamment depuis l'Hérault.

Normandie

Dans l'Eure, les chauffeurs sont partis tôt, mardi matin (vers 5h), pour converger à Paris. 50 chauffeurs de taxi du département, sur 340 au total, sont partis pour la capitale, selon France Bleu Normandie (Seine-Maritime-Eure). Ils viennent de tout le département pour la grande manifestation nationale des taxis.

"J'ai manifesté dans l'Eure mardi dernier autour de l'hôpital d'Évreux, d'ailleurs en communauté avec le Samu qui revendiquait aussi, explique Christophe Monceau, président du syndicat des taxis indépendants de l'Eure. Et aujourd'hui, tout simplement, on rejoint l'appel de taxis parisiens qui nous emmènent à l'Assemblée nationale pour porter notre voix et nos revendications", dit-il sur France Bleu Normandie (Seine-Maritime/Eure) mardi matin. Ils étaient garés sur le parking du Pacha Club à Louveciennes et vers 8h les "taxis qui viennent tous du Grand Ouest" vont "se diriger vers l'Assemblée nationale en cortège", via l'A13, direction Paris.

Auvergne-Rhône-Alpes

Mardi midi, il n'y a plus de perturbation sur l'A7 et l'A43, en direction de Lyon, entre Bourgoin-Jallieu et Lyon, selon Bison Futé. La préfecture du Rhône a fait appel mardi matin à des CRS pour "libérer" des accès de circulation bloqués par des chauffeurs de taxi autour de Lyon, notamment sur l'A7.

Occitanie

Dans l'Hérault, pas de blocage. Les chauffeurs ont rejoint un point de rassemblement lundi à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Des bâches avec écrit "taxis en colère" ont été posées par exemple à Sète (Hérault). "Il y a une mobilisation mais nous avons fait le choix de ne pas bloquer l'ensemble de la population et des assurés pour l'instant", explique Bernard Crebassa, président de la Fnat (Fédération nationale des artisans du taxi), mardi matin sur France Bleu Hérault. Certains taxis sont toutefois montés à Paris devant l’Assemblée nationale.

Centre-Val de Loire

Dans le Loiret, à Orléans, les taxis ont prévu de se retrouver mercredi et jeudi. "C'est une aberration de vouloir transporter cinq, six, sept, huit personnes en même temps dans le même véhicule, les faire attendre une demi-heure, 1h, 2h dans une salle d'attente commune, en sachant que chacun a ses pathologies, chacun ses problèmes", explique Sandra Vialatte, présidente de la Fédération des Taxis du Loiret sur France Bleu Orléans, mardi matin. 

Selon elle, "les gens qui ont pondu cette loi ne connaissent pas le métier, ne connaissent pas les gens malades. Ce qu'ils voient c'est des chiffres et ils considèrent les malades comme des colis".

Pour sa fédération, le risque c’est le licenciement de "pas loin de 30 000 personnes, 10 000 entreprises risquent de déposer le bilan". Les chauffeurs de taxis mèneront donc des opérations escargot sur plusieurs ponts d'Orléans, avant de monter sur Paris, avec notamment le blocage du pont de l'Europe et du pont Thinat à Orléans (Loiret), indique France Bleu Orléans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.