Un nouveau traitement contre les effets indésirables de la ménopause suscite de grands espoirs

L’élinzanetant, un nouveau traitement mis en place par le laboratoire pharmaceutique Bayer, a montré de très bons résultats pour lutter contre les symptômes persistants de la ménopause, a appris France Inter vendredi 30 août. Ce médicament a passé les essais cliniques et attend désormais une autorisation de mise sur le marché.

Il existe déjà des traitements pour lutter contre les effets indésirables de la ménopause (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, transpirations intenses, rougeurs…), mais le traitement classique consiste à prendre des hormones pour compenser la baisse du niveau d’œstrogène. Et des études ont pointé au début des années 2000 un possible risque accru de cancer du sein. Les femmes se sont donc très largement détournées de cette solution thérapeutique.

Un traitement non hormonal qui agit sur le thermostat du corps humain

L’élinzanetant, lui, fonctionne sans hormone. Deux essais cliniques de phase 3, menés sur 700 patientes âgées de 40 à 50 ans, ont montré des résultats très encourageants : 80% d’entre elles ont constaté une réduction significative de la fréquence des symptômes tels que les bouffées de chaleur. Cette molécule va agir directement sur le cerveau, sur des neurones responsables de la régulation de la température corporelle.

"L’élinzanetant va bloquer la voie de signalisation de ces neurones, et en normalisant leur activité, vont modifier cette zone de thermorégulation et faire en sorte que les femmes n'auront pas de bouffées de chaleur", explique la gynécologue Florence Trémollières, directrice du centre de ménopause au centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse.

Un traitement disponible pour les femmes d'ici un an

Après les essais cliniques, la prochaine étape pour le laboratoire Bayer est d'obtenir une autorisation de mise sur le marché. Pour cela, la multinationale pharmaceutique et agrochimique allemande devra d’abord montrer les résultats de ses essais cliniques devant les autorités américaines puis européennes. Si tout se passe bien, les femmes ménopausées pourront bénéficier de ce traitement d’ici un an. Cela représenterait une nouvelle solution pour de nombreuses personnes qui se plaignent des effets indésirables de la ménopause, alors que la recherche n’avançait plus ces dernières années.