Cet article date de plus de treize ans.

Un rapport d'expertise établit un lien de causalité entre le Mediator et les problèmes cardiaques d'une patiente

Selon Le Figaro, le 14 juillet, il a été rédigé par les Pr Rouzioux (toxicologue), Obadia (chirurgien cardiaque), Touboul (cardiologue) et le Dr Mazenod (endocrinologue), à la demande de la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux du Rhône.Cette instance administrative permet le cas échéant des indemnisations.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le médicament Mediator, destiné aux diabétiques en surpoids et utilisé comme coupe-faim (AFP PHOTO FRED TANNEAU)

Selon Le Figaro, le 14 juillet, il a été rédigé par les Pr Rouzioux (toxicologue), Obadia (chirurgien cardiaque), Touboul (cardiologue) et le Dr Mazenod (endocrinologue), à la demande de la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux du Rhône.

Cette instance administrative permet le cas échéant des indemnisations.

Ce premier rapport d'expertise réalisé par la CRCI concerne une femme de 64 ans, qui a pris du Mediator de 2004 à 2010 et jusqu'après son interdiction à la vente, fin 2009, grâce à ses stocks.

Pré-diabétique, elle était passée d'une posologie d'un comprimé par jour, à 2, puis 3 avant de saisir le 23 février 2010 la CRCI du Rhône, car elle souffrait d'essoufflement. Alors que des examens cardiaques concluaient en 2004 à l'absence d'anomalies, de nouveaux examens en 2010 avaient fait apparaître à l'auscultation un souffle au coeur, et à l'échographie une fuite de la valve aortique.

La conclusion des experts est formelle: "A partir des éléments qui nous ont été fournis, nous n'avons pas trouvé de cause pouvant expliquer la survenue de cette pathologie en dehors de la prise de Mediator".

La patiente, dont les lésions sont modérées, comme "90% des patients qui ont consommé du Mediator", relève Le Figaro, demandera en septembre en référé aux laboratoires Servier, fabricant du médicament, 20.000 euros au titre du préjudice corporel et 100.000 euros pour préjudice d'anxiété.

Le journal rappelle qu'actuellement, une cinquantaine d'expertises de ce type sont en cours.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.