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Obligation de vaccination contre la rougeole pour les soignants : la rougeole "reste un fardeau pour l'hôpital", selon l'infectiologue Benjamin Davido

La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé, lundi 31 juillet, d'obliger les soignants à se vacciner contre la rougeole.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une infirmiere vaccine une personne qui travaille dans une maison de retraite proche de Montpellier. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

La rougeole "reste un fardeau pour l'hôpital", a souligné lundi sur franceinfo Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, alors que la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé d'obliger les soignants à se vacciner contre la rougeole. La HAS estime en revanche qu'il n'était pas souhaitable de faire de même pour la vaccination contre la grippe, qui reste vivement recommandée.

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Benjamin Davido rappelle que "les soignants sont en contact avec ces patients" infectés par la rougeole et qu'"une frange de la population notamment chez les adultes, ne pourra pas être vaccinée" en raison "d'immunodépression". Il précise que le vaccin contre la rougeole est "un vaccin altruiste qui, lorsque les soignants sont vaccinés, protège des contaminations secondaires".

Hausse des cas chez les 30-40 ans 

L'infectiologue alerte sur les conséquences de la rougeole chez les enfants "qui peuvent aller de l'encéphalite à la myocardite", mais peut générer des complications "également chez les adultes". "On a vu une hausse des cas chez des jeunes entre 30 et 40 ans qui ont fait des formes graves, notamment des formes respiratoires, parce qu'insuffisamment vaccinées, avec une seule dose de vaccin".

L'objectif des autorités de santé est "d'arriver à ce symbolique 95% de doublement vaccinés pour permettre d'avoir une immunité collective durable", précise Benjamin Davido, un objectif "que l'on va bientôt atteindre", selon lui. L'infectiologue précise que "l'immunité de la rougeole, acquise ou vaccinale, dure dans le temps. L'immunité est à vie.

"À partir du moment où l'on a été contaminé ou que l'on a eu deux doses de vaccin, on a une immunité à vie".

Benjamin Davido

à franceinfo 

L'objectif actuel "est d'arriver à ce nouveau schéma sur deux doses pour pouvoir permettre d'avoir cette espèce de bouclier", ajoute l'infectiologue. Avec la vaccination obligatoire chez l'enfant, "depuis 2018, on est passé d'un chiffre autour de 60% en 2008 à plus de 90% de vaccinés", précise Benjamin Davido.

L'infectiologue s'étonne par ailleurs que la vaccination des soignants contre la coqueluche "reste recommandée". Il rappelle que "la Haute Autorité de santé s'est prononcée récemment sur un conseil très fort pour les femmes enceintes à chaque grossesse, quel que soit le nombre de grossesses, de se faire vacciner à nouveau pour éviter la transmission chez les enfants". Il veut croire que l'on va "arriver de plus en plus à une vaccination raisonnée et raisonnable chez les soignants". "Cela montre encore une fois que la vaccination reste la pierre angulaire de la prévention des maladies infectieuses et des infections associées aux soins", ajoute Benjamin Davido.

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