: Vidéo Envoyé spécial. Enceinte, elle buvait une bouteille de whisky par jour
Les femmes qui boivent pendant leur grossesse sont rarement repérées par les professionnels de santé. Mais lorsque c'est le cas, comment sont-elles prises en charge ? Mélanie, enceinte de 8 mois et demi, témoigne dans "Envoyé spécial" du 1er octobre. Extrait.
Mélanie, enceinte de 8 mois et demi, a été placée dans un hôpital pour tenter de protéger son bébé. Elle est dépendante à l'alcool. A l'annonce de sa grossesse, elle a cru pouvoir arrêter de boire. Mais elle a vite replongé, ingurgitant jusqu'à une bouteille de whisky par jour.
"C'est une façon de la tuer à petit feu"
Mélanie est pourtant consciente des risques : "Une femme, ça donne la vie, ça ne donne pas la mort [...]. Mon conjoint m'avait posé une question : 'Est-ce que tu veux vraiment cette petite ?' Parce que c'est une façon d'avorter... de la tuer à petit feu. Le pire, c'est que je suis contente, je la veux [...] J'évitais d'y penser et pour éviter d'y penser, je buvais". Un cercle vicieux.
Aujourd'hui, la jeune femme a rendez-vous à la maternité pour sa 4e échographie. Les derniers examens ont révélé un retard de croissance du fœtus et les médecins sont inquiets : le crâne ne se développe pas normalement. La sage-femme qui s'occupe de Mélanie est une spécialiste des addictions. Son constat est sans appel : "La tête continue de grossir mais dans les limites inférieures, voire en dessous [...]. On ne peut pas dire que ce soit rassurant." Alcool et grossesse : un cocktail explosif.
Vivre avec le SAF, association d'aide aux familles concernées par le syndrôme d'alcoolisation fœtale, accompagne les personnes affectées et leurs proches (http://vivreaveclesaf.fr/).
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