: Vidéo "Il n'y a pas beaucoup de hasard pour le cancer du poumon", rappelle un cancérologue
Le docteur Fabrice Denis a commenté sur France 2 les conclusions d'une étude américaine sur les causes de cette maladie.
Deux cancers sur trois seraient le fruit de mutations génétiques aléatoires. C'est la conclusion d'une étude américaine publiée vendredi 2 janvier dans la prestigieuse revue Sciences. Pour analyser ces résultats, France 2 a interrogé le cancérologue Fabrice Denis, de la clinique Victor Hugo, au Mans (Sarthe).
L'étude "va clairement dans le sens de ce que l'on observe lorsqu'on interroge nos patients. On essaye de comprendre leurs modes de vie et de trouver des facteurs de risques connus, explique-t-il. Et il est clair que dans la majorité des cas, on n'a pas quelque chose de très évident à corréler à l'apparition de leur cancer".
"Il est possible que nous vieillissions de façon trop rapide"
Mais cette étude ne veut pas dire que vous pouvez continuer à fumer sans conséquence. "Autant on parle de hasard pour certains cancers, autant pour le cancer du poumon, on sait que le fait de fumer peut augmenter les risques de 2 000 %, rappelle Fabrice Denis. Le hasard, là, il n'y en a plus beaucoup. Je ne connais pas beaucoup de monde qui accepterait de jouer à un jeu de hasard en ayant 2 000 % de chances de perdre."
Pour le cancérologue, cette étude met en lumière "une faiblesse de l'organisme humain". Il se demande si l'augmentation rapide de notre espérance de vie n'est pas à l'origine de ces mutations aléatoires. "Il est possible que nous vieillissions de façon un peu trop rapide, avance le chercheur. Des espèces comme les baleines ou les éléphants, qui ont beaucoup plus de cellules que nous, vivent aussi 80 ans avec 10 fois moins de cancer."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.