Syrie : les critiques de Sarkozy sur Hollande relativisées par son entourage
"On m'a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j'ai agi", aurait récemment déclaré l'ancien président de la République.
Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment critiqué François Hollande sur la Syrie ? Discret depuis sa défaite à la présidentielle, l'ancien président jugerait que son successeur à l'Elysée n'est pas assez ferme avec le président syrien Bachar Al-Assad. "On m'a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j'ai agi", aurait-il récemment déclaré, d'après Le Parisien. Et d'ajouter : "Il faut être plus ferme contre le régime de Damas, beaucoup plus ferme". D'ailleurs, l'ex-président trouverait que son successeur n'a pas pris "la dimension" de son nouveau poste, alors que la presse serait indulgente.
Mais dans la foulée, l'attachée de presse de Nicolas Sarkozy, Véronique Waché, est venue relativiser l'authenticité de ces propos, en affirmant sur Twitter que l'ex-président n'avait rencontré aucun journaliste du quotidien.
Contrairement à ce que suggère le Parisien, Nicolas Sarkozy ne s'est jamais entretenu avec un journaliste du quotidien #guillemets
— Véronique Waché (@VeroniqueWache) July 29, 2012
En réalité, cette mise au point ne change pas grand-chose. L'article du Parisien dans lequel sont retranscrits les citations de Nicolas Sarkozy a été écrit à partir de propos rapportés par des proches, une pratique très courante.
Fabius rappelle l'invitation de Bachar Al-Assad
Ces critiques présumées de Nicolas Sarkozy contre son successeur n'ont en tout cas pas manqué de faire réagir Laurent Fabius. Invité lundi matin sur RTL, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur l'accueil en grande pompe de Bachar Al-Assad en 2008 à Paris. "Il faudrait mettre cela sur le compte de propos de vacances", a-t-il déclaré. Parce que si on parlait de la Syrie, le seul souvenir que j'ai de l'action de M. Sarkozy avec M. Bachar Al-Assad, c'est de l'avoir invité à présider les cérémonies du 14 juillet."
D'après le Parisien, l'ex-président est actuellement au Maroc, où il s'était déjà rendu après la campagne et où il partage son temps entre "piscine, tennis, quad". Il devrait se trouver dans le Var, au cap Nègre, résidence des Bruni, durant le mois d'août.
Selon un proche, Nicolas Sarkozy se tiendrait loin de l'actualité et ne lirait plus que L'Equipe. Il aurait cependant reçu les principaux prétendants à la présidence de l'UMP (Fillon, Copé, Kosciusko-Morizet, Le Maire, Bertrand), mais ne roulerait "pour personne".
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