Polémique : des vestiges face aux bulldozers en Dordogne
Des vestiges gallo-romains sont détruits pour construire une nouvelle route à Beynac, en Dordogne. Stéphane Bern demande l'arrêt immédiat des travaux.
Depuis les airs, on devine le tracé de la future départementale qui contournera bientôt le village de Beynac, en Dordogne. Un chantier contesté depuis la découverte de vestiges gallo-romains. Un ensemble de constructions en ruines, avec notamment une piscine antique d'ores et déjà partiellement détruite par les engins de chantier. Un gâchis selon Stéphane Bern, chargé par Emmanuel Macron de la protection du patrimoine. "Ce que je redoutais depuis des mois est arrivé. On va détruire un site protégé pour une route ? C'est une hérésie. On marche sur la tête !", a-t-il déclaré au Parisien.
Les habitants mobilisés
C'est le président du département, Germinal Peiro, qui a ordonné le lancement du chantier. Jeudi 20 septembre, il assume sa décision : "Ces vestiges-là sont tout à fait communs et ne méritaient pas d'être conservés. C'est ça la difficulté : on ne peut pas dans notre pays, conserver tous les terrains où l'on trouve quelque chose." Saisi par le ministère de la Culture, un expert a jugé le site sans valeur historique. Pourtant, depuis plusieurs mois, les habitants de la vallée se mobilisent contre les travaux. Les associations mobilisées envisagent de porter l'affaire en justice.
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