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Un astéroïde de deux kilos traverse le ciel de la France

"Un tel bolide n'avait pas été aperçu dans le ciel de la région depuis au moins trois ou quatre ans", explique un astronome.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Auxerre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran tirée de la vidéo d'une caméras du réseau Fripon de la traversée du ciel français par un astéroïde le 13 décembre 2020. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER / VIGIE CIEL TROYES)

Un astéroïde de deux kilos a traversé le ciel de la France, dimanche 13 décembre vers 17h40. Le phénomène lumineux n'a duré que quelques secondes, rapporte France Bleu Auxerre lundi. Dans l'Yonne, il a frappé les esprits par sa couleur bleu-vert et par son intensité. Le météore, estimé à environ deux kilos, a filé à la vitesse de 90 000 km/heure (25 km/secondes) au-dessus de nos têtes.

Il est entré dans l'atmosphère à une hauteur de 87 kilomètres au-dessus de la région Champagne-Ardenne avant de poursuivre sa course en descente au niveau de l'Yonne, puis de se désagréger en direction du Loiret. "La couleur bleu-vert est typique des météores", explique Christian Lalizet, fondateur de l'association d'astronomie APEX 89, basée à Charny Orée de Puisaye, entre Auxerre et Montargis. "Beaucoup de gens s'attendent plutôt à voir à une couleur orange ou rouge, comme une boule de feu."

Desintégré totalement à 50 km au-dessus du sol

La plupart des observateurs de ce phénomène ont entendu un bruit d'explosion un peu sourd quelques minutes après. Il ne s'agit pas du bruit de ce météore s'écrasant sur Terre, mais du son de son explosion dans le ciel qui nous parvient longtemps après avoir été observé dans le ciel. L'objet céleste se serait désagrégé à une hauteur d'environ 50 kilomètres. D'après le programme de science participative Vigie-ciel, il ne resterait rien de cet astéroïde. Sa masse à l'arrivée est estimé à zéro gramme, équivalent à une désintégration totale.

"Un tel bolide n'avait pas été aperçu dans le ciel de la région depuis au moins trois ou quatre ans", précise Éric Chariot, directeur du développement à la Société astronomique de Bourgogne. "Il y a souvent des astéroïdes, mais aussi lumineux cela reste assez rare dans notre secteur."

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