: Vidéo La mise en orbite des satellites SpaceX va-t-elle devenir une plaie astronomique ?
Certains astronomes amateurs s'inquiètent des conséquence du projet de la firme d'Elon Musk sur leurs observations.
Un étrange petit train de 60 points lumineux a été observé dans le ciel et immortalisé le 25 mai. Il ne s'agit pas d'ovni mais plutôt de la première flotte de 60 microsatellites déployés en orbite par SpaceX. La société d'Elon Musk compte en envoyer 12 000 au total pour compléter la flottille Starlink d’ici à 2027. Objectif : connecter chaque recoin de la Terre à un internet à haut débit et à faible latence.
Je viens de voir un défilé de soucoupes volantes passé par chez moi, vraiment intriguant !!!! #ovni #LaRocheSurYon pic.twitter.com/bMyL5OkonJ
— Freddy (@FreddyRomian) 7 juin 2014
Mais la prolifération de ces objets dans le ciel inquiète certains astronomes amateurs. Ils craignent que la lumière reflétée par les satellites gêne leurs observations. Initialement, les satellites devaient être moins lumineux, Elon Musk lui-même a été surpris.
"Ils étaient prévus d’être aux limites de la visibilité de l’œil humain, rappelle Pascal Descamps, astronome à l'observatoire de Paris. En tant que responsable du service de renseignements, j’ai reçu le jour du lancement, une demande d’une personne en Bretagne qui est sortie la nuit et a vu dans le ciel ce petit train de points lumineux. Quand on n’est pas prévenu, ça surprend. (...) En tout cas, s’il les a vus comme ça sans efforts, c’est qu’ils étaient très brillants." Elon Musk, a fait savoir que la luminosité des prochains satellites serait abaissée.
L'inquiétude du côté des radioastronomes
Les astronomes professionnels ne devraient cependant pas être gêné par ces objets dans le ciel. "Le ciel est très vaste, l’espace est très grand et nous travaillons en général sur des zones de ciel qui sont très petites donc, en théorie, d’un point de vue professionnel, cela ne devrait pas être très différent de ce que ça a été jusqu’à maintenant", tempère Pascal Descamps.
En revanche, radioastronomes, qui travaillent sur les mêmes fréquences que ces satellites, peuvent nourrir quelques inquiétudes. "Mais là aussi, on pourra vraiment faire un diagnostic à peu près complet sur les effets en ce qui concerne la recherche scientifique dans les cinq ou six mois qui vont venir", indique l'astronome.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.