Chambéry : les poches suspectes viennent d'un laboratoire français
Interrogé ce samedi sur le fait de savoir si le laboratoire fabriquant les poches était français, Guy-Pierre Martin, directeur de l'hôpital de Chambéry, a simplement déclaré : "Je pense que oui ".
Il répondait, lors d'une conférence de presse, aux questions sur le décès des trois nourrissons morts le 6, 7 et 11 décembre à l'hôpital de Chambéry. Ces trois décès ont conduit à l'ouverture d'une enquête, vendredi. Les premiers éléments viennent d'être rendus publics.
Une des poches a permis d'identifier le germe
Les enquêteurs suspectent ainsi des poches alimentaires, qui servent à alimenter les enfants par perfusion, et qui auraient contaminé les trois nouveau-nés. Ce sont ces poches qui proviendraient d'un laboratoire français. La poche alimentant un quatrième bébé, contaminé lui aussi, mais sauvé in extremis , "a permis d'identifier un germe ", a indiqué le directeur, sans préciser de quel type.
"Le quatrième enfant a manifesté les mêmes symptômes que les trois enfants précédents alors qu'il n'était pas dans le service de réanimation qui avait été fermé depuis quatre jours ", a poursuivi Guy-Pierre Martin lors de sa conférence de presse.
Les lots du produit suspect ont été retirés
"L'enquête nous dira s'il y a eu une contamination partielle du lot. C'est tout à fait envisageable théoriquement ", a-t-il estimé. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a rapidement réagi. Elle a affirmé, ce samedi, que les lots de fabrication suspects avaient été retirés du marché.
"Par précaution, nous avons retiré les lots de poches alimentaires du marché" (Marisol Touraine)
"Par précaution, nous avons pris la décision de retirer le lot de fabrication auquel appartiennent les poches alimentaires qui avaient été administrées aux bébés. Elles ont été retirées des établissements de santé, du marché, par précaution ", a-t-elle expliqué.
"Encore une fois, je veux le dire, nous ne savons pas ce qui a provoqué le décès des enfants et nous avons besoin que l'enquête se poursuive ", a indiqué Marisol Touraine.
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