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La Chine veut lancer une "Lune artificielle" pour faire des économies d'éclairage public

Equipé d'une pellicule réfléchissante, ce satellite serait chargé d'illuminer la grande ville de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, pendant la nuit.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une fausse Lune est exposée au dessus du bassin olympique du Centre national aquatique de Chine, à Pékin, le 11 juillet 2018. (GREG BAKER / AFP)

La Chine veut lancer dans l'espace d'ici 2020 une "Lune artificielle", qui réfléchirait sur Terre la lumière du Soleil durant la nuit et permettrait de réaliser des économies d'éclairage, a annoncé, vendredi 19 octobre, le journal d'Etat China Daily (en anglais). Equipé d'une pellicule réfléchissante, ce satellite serait chargé d'illuminer la grande ville de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, et devrait être huit fois plus lumineux que l'astre lunaire.

Un premier exemplaire devrait d'abord être envoyé dans l'espace, suivi en cas de réussite de trois autres en 2022, selon le chef de la Tian Fu New Area Science Society, l'organisme responsable du projet. "La première Lune sera principalement expérimentale mais les trois envoyées en 2022 constitueront le véritable produit fini, explique-t-il. Elles auront un grand potentiel en termes de services à la population et d'un point de vue commercial."

Une économie de 150 millions d'euros par an ?

Le satellite, qui évoluerait à 500 km d'altitude, est censé pouvoir se substituer partiellement à des lampadaires. Il pourrait ainsi faire économiser environ 1,2 milliard de yuans (150 millions d'euros) d'électricité par an à la ville de Chengdu s'il arrive à illuminer une superficie de 50 km2. La source de lumière artificielle pourrait également être utilisée après des catastrophes naturelles, en déviant les rayons solaires vers des zones terrestres où l'alimentation électrique a été coupée.

La Chine n'est pas le premier pays à tenter de réfléchir les rayons du Soleil sur la Terre. Dans les années 1990, des scientifiques russes avaient mis au point un projet similaire baptisé "Znamya", arrêté après quelques essais. Pékin mène depuis de nombreuses années un ambitieux programme spatial pour rattraper son retard sur les Etats-Unis et la Russie.

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