Voici Cimon, le "cerveau volant" lancé par SpaceX vers la Station spatiale internationale
Il sera le premier robot d'intelligence artificielle à interagir avec des humains dans l'espace.
Cimon est en route. Ce petit robot d'intelligence artificielle conçu pour suivre en apesanteur un astronaute allemand a été lancé en direction de la Station spatiale internationale (ISS), vendredi 29 juin, par une fusée de la société SpaceX. La capsule Dragon, qui a été lancée par une fusée Falcon 9, est en tout chargée de 2 700 kg de matériel.
Le lancement s'est déroulé comme prévu à 5h42 locales (11h42 à Paris) depuis Cap Canaveral, en Floride. C'est la 15e mission de ravitaillement par SpaceX pour la Nasa, et ce sera la 14e réussie si tout se poursuit normalement. La première phase du lancement s'est déroulée sans problème, jusqu'à la séparation de Dragon de la fusée, au bout d'environ dix minutes, et au déploiement de ses panneaux solaires. Dragon doit s'amarrer à l'ISS, à environ 400 km d'altitude, lundi.
Capable de reconnaître un astronaute
Qualifié de "cerveau volant" par Manfred Jaumann, responsable charges utiles et microgravité chez Airbus, le petit robot de la taille d'un ballon de basket s'appelle Cimon pour "Crew Interactive MObile CompanioN". Il sera le premier robot d'intelligence artificielle à interagir avec des humains dans l'espace, a souligné jeudi Christian Karrasch, chef du projet à l'agence spatiale allemande, lors d'une conférence de presse.
Ce projet était développé depuis deux ans, notamment pour apprendre à Cimon à reconnaître la voix et le visage d'Alexander Gerst, un géophysicien allemand de l'Agence spatiale européenne, qui fait partie des six astronautes à bord de l'ISS. Lorsque Alexander Gerst l'appellera, le robot repérera acoustiquement où il se trouve et se dirigera vers lui. Sa caméra frontale doit lui permettre de détecter si c'est bien son partenaire humain qui se trouve face à lui.
L'engin est équipé de plus d'une dizaine d'hélices pour qu'il puisse voleter de part et d'autre, sans percuter quoi que ce soit à l'intérieur de la station spatiale. Le robot, composé de plastique et de métal, a été fabriqué par impression 3D. Il dispose d'un micro, d'une caméra à infrarouge, de deux batteries et, surtout, d'un bouton de désactivation afin d'empêcher que tous les propos des astronautes ne soient envoyés au serveur d'IBM sur Terre.
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