Vol de Richard Branson dans l’espace : le vaisseau du milliardaire va faire "un saut au-dessus de l'atmosphère"
"Il ne s'agit pas d'une première en matière de tourisme spatial" mais "d'une première dans le domaine des vols suborbitaux", explique sur franceinfo Philippe Droneau, directeur chargé de mission à la Cité de l'espace, à quelques heures du vol de Richard Branson.
"C'est une première dans le domaine des vols suborbitaux", au-delà de l'atmosphère, explique dimanche 11 juillet sur franceinfo Philippe Droneau, directeur chargé de mission à la Cité de l'espace, à Toulouse, à quelques heures du vol du milliardaire Richard Branson pour l'espace. Le Britannique doit décoller du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic, à 15 heures, heure française.
franceinfo : Est-ce qu'avec ce vol, un tourisme spatial prend forme ?
Philippe Droneau : Il ne s'agit pas d'une première en matière de tourisme spatial. Il s'agit plutôt d'une première dans le domaine des vols suborbitaux, c'est-à-dire qu'on dépasse l'atmosphère, parce que 99,9% a disparu à partir de 60 km. On est vraiment dans le vide spatial. Par contre, on a une vitesse nulle et on fait juste un saut au-dessus de l'atmosphère.
"C'est une première pour Richard Branson, mais moins une première concernant l'espace et concernant les vols touristiques."
Philippe Droneauà franceinfo
En quoi consiste exactement un vol suborbital ?
On est en apesanteur, c'est-à-dire qu'on flotte comme des astronautes, mais on y reste à peu près deux à trois minutes, et encore, il y a quelques accélérations. Et puis on redescend, et on retombe sur la couche atmosphérique vers 40 km. Comme la vitesse était faible en hauteur, on retombe.
Le tourisme spatial va-t-il rester réservé à une élite ?
Il y aura sans doute des centaines de personnes qui iront faire cette petite incursion. Mais c'est une incursion sans action réelle, c'est-à-dire sans expérience scientifique, sans réelle nécessité. Donc, s'il s'agit d'un loisir, évidemment que ça restera très cher, parce que ça dépense beaucoup d'énergie et que c'est quand même techniquement difficile. On est dans un tourisme spatial, un tourisme qui restera techniquement effectivement très cher et quelque chose qu'il faudra certainement limiter et réglementer dans l'avenir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.