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Et si les feuilles des arbres permettaient de localiser les mines d'or ?

Des chercheurs australiens ont détecté des particules d'or dans des feuilles d'eucalyptus poussant 35 mètres au-dessus d'un gisement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des chercheurs ont découvert la présence de particules d'or dans des feuilles d'eucalyptus poussant au-dessus d'un gisement australien. (DAVID WALL PHOTO / LONELY PLANET IMAGES / GETTY IMAGES)

Plus les réserves d'or diminuent, plus le métal jaune devient précieux. Et les chercheurs tentent de nouvelles techniques pour localiser d'éventuels gismements. Une étude publiée mardi 22 octobre suggère la possibilité, pour ce faire, de détecter des particules d'or dans les feuilles des arbres.

Il n'existe à ce jour aucune preuve absolue que l'or est effectivement absorbé par les végétaux sur les gisements : les concentrations mesurées dans la végétation sont généralement très faibles et on ne peut exclure qu'il s'agisse de poussières d'or transportées par le vent.

Mais une équipe de l'Organisation de la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth, dirigée par Melvyn Lintern, montre dans son étude publiée dans la revue Nature Communications (en anglais) l'intérêt de techniques émergentes d'exploration, basées sur la faculté des végétaux à transporter les minéraux (biogéochimie).

Les eucalyptus puiseraient dans le gisement d'or

Les chercheurs se sont penchés sur le site australien du Freddo Gold Prospect, où l'or repose à 35 mètres de profondeur. De grands eucalyptus de plus de 10 mètres de haut poussent au-dessus du gisement. Grâce à un type d'imagerie à rayons X, ils ont identifié des particules d'or naturelles dans les feuilles, les branches et l'écorce des arbres. Ils suggèrent que les racines des arbres puisent dans le gisement d'or situé à 35 mètres sous terre, à la recherche d'une source d'humidité dans des conditions de sécheresse.

Les concentrations les plus élevées ont été observées dans les feuilles. "L'or est probablement toxique pour les plantes et il est transporté vers les extrémités [comme les feuilles] ou des zones préférentielles à l'intérieur des cellules, afin de réduire les réactions biochimiques délétères", expliquent-ils.

Un métal de plus en plus rare

Le lien qu'ils ont ainsi établi entre le climat, la végétation et des réserves d'or souterraines pourrait jouer un rôle déterminant dans le développement de nouvelles méthodes d'exploration.

Ces nouvelles méthodes pourraient représenter un enjeu important pour la recherche d'or. On estime à quelque 174 000 tonnes la quantité d'or totale extraite depuis les origines de l'humanité, ce qui tiendrait dans un cube d'environ 21 mètres d'arête, selon le World Gold Council. D'après les dernières données de la Société géologique américaine, les réserves minières d'or étaient estimées en janvier 2011 à 51 000 tonnes, un peu moins de 2 500 tonnes étant extraites chaque année.

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