Cet article date de plus de douze ans.

Des compagnies du Golfe visées par un virus informatique

Le Financial Times annonce que RasGas, entreprise qatarie qui produit du gaz naturel, a été touchée par un virus informatique. Le même qui a visé le géant pétrolier saoudien Aramco. Par ailleurs, l'Iran a également été visé il y a quelques semaines par un virus informatique.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ali Jarekji Reuters)

Il y a deux semaines, un nouveau virus, baptisé Shamoon, a
attaqué l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, le Saoudien
Armaco. Il a touché 30.000 postes. Ce virus s'est, selon le Financial Times,
également propagé chez Rasgas, une entreprise qatarie produisant du gaz
naturel.

Le week-end dernier, Aramco a pu rétablir l'ensemble de ses
systèmes informatiques et a, selon son PDG Khalid Al-Falih, "pris les
mesures nécessaires pour faire face à cette attaque"
. Et si elle n'a pas
eu de conséquences sur le cours du baril de pétrole, elle a sérieusement
compliqué le travail des traders.

Ainsi, le service email d'Aramco a été désactivé pendant
plusieurs jours. Les communications ont dû se faire par fax et télex affirme le
Financial Times qui cite un trader "c'était comme revenir vingt ans en
arrière"
.

Une origine inconnue

Ces attaques interviennent quelques semaines après la découverte
du virus Flame
. Il a visé l'Iran et ses capacités de production nucléaire. Dès
lors, les spéculations vont bon train sur les origines de Shamoon et Aramco poursuit
son enqupete "pour déterminer qui est derrière cette cyberattaque" ,
affirme un responsable.

Plusieurs groupes de hackers ont ainsi revendiqué la paternité de
Shamoon. Des revendications à prendre avec des pincettes. L'autre hypothèse
avancée par plusieurs spécialistes place l'Iran derrière cette nouvelle
attaque. Après avoir "déconstruit" le virus Flame, les Iraniens
auraient pu le cloner pour cibler Armaco et Rasgas. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.