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Droit à l'oubli : où en est-on un an après ?

Il y a un an, la Cour de justice de l'Union européenne rendait un arrêt instaurant la notion de droit à l'oubli numérique, afin de protéger la réputation des internautes. Cela permet de demander à ce qu’une page contenant des informations vous concernant soit déréférencée. Où en est-on aujourd'hui ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Droit à l'oubli : 70% des demandes rejetées © MaxPPP)

Grâce au droit à l’oubli, reconnu par l'Union européenne il y a un an, les internautes peuvent demander le retrait de certains contenus qui apparaissent sur Internet. Mais dans les faits, 70 % des cas se terminent par une fin de non-recevoir de la part du moteur de recherche sollicité. "Google a reçu plus de 260.000 demandes en un an sur l’ensemble de l’Europe. Selon les statistiques, Google refuse dans 70% des cas la désindexation ", explique Bertrand Girin, co-fondateur et président de Reputation VIP.

 

La majorité des internautes, 60%, demandant un retrait le font pour des raisons d’atteintes à la vie privée (numéro de téléphone ou adresse visible…), la deuxième raison tient à des informations professionnelles comme le licenciement.

Une démarche difficile

Google a mis en place un formulaire "qui n’est pas simple ", estime Bertrand Girin. "Il vous demande un texte de justification, et vous explique qu’il y a trois critères importants : le caractère excessif, obsolète et inapproprié de l’information que vous demandez de désindexer.

Le cas numéro un de refus concerne une information en rapport avec la vie professionnelle. "Il y a des recours possible. La Cour de justice a mis en place un système qui dit que le moteur de recherche est juge en première instance, et qu’un recours est ensuite possible devant la Cnil, puis devant la justice, " explique Bertrand Girin.

 

Droit à l'oubli : "70 % des cas se terminent par une fin de non-recevoir", explique Bertrand Girin
 

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