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La Guadeloupe seule face aux sargasses : "Si c'était des dollars…"

L'invasion des sargasses, c’est un problème auquel François Hollande va être confronté dès son arrivée aux Antilles vendredi. Leur arrivée serait liée au réchauffement climatique. Elles pourraient se révéler aussi dangereuses que les algues vertes.
Article rédigé par Cyril Graziani
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les sargasses s'accumulent notamment sur les plages de Marie-Galante © RF/ Cyril Graziani)

Capesterre sur l'île de Marie-Galante, un petit paradis sur terre. Avant l'arrivée de ces algues brunes. Le médecin du village a demandé des relevés dans les écoles, très inquiétants. Ici comme dans la plupart des villes du sud-est guadeloupéen et même de la Caraïbe, des sargasses se sont échouées formant des monticules, en bord de plage, bouchant les ports et dégageant de l'hydrogène sulfuré, un gaz dangereux pour l'homme. "A haute dose, cette intoxication est mortelle, ce sont les mêmes symptômes que l'intoxication au cyanure. A petite dose pendant longtemps, qu'est-ce que ça donne ?" s'interroge le médecin.

 

La Guadeloupe seule face aux sargasses : "Si c'était des dollars…" - reportage Cyril Graziani

Les habitants eux-mêmes sentent que quelque chose ne va pas. Et le président de région Victorin Lurel n'est pas rassuré lui non plus. "Pour le moment il n'y a pas eu de cas de trop grande irritation ni de malaise, il faut espérer qu'il n'y aura pas un mort."

En attendant, des restautants ferment, des touristes fuient...

"J'ai demandé que cela soit considéré comme catastrophe naturelle. Si c'était des dollars qui s'étaient échoués sur nos plages, l'Etat nous aurait dit, 'ni touchez pas, ça nous appartient. .." proteste la maire de Capesterre Marlène Miraculeux- Bourgeois. "On me dit de continuer à les ramasser... J'ai dit que je vais monter sur une grue..."

Quant au médecin il menace de faire évacuer la commune de Capesterre le 21 mai prochain "au nom du principe de précaution".   A quelques jours de la visite de François Hollande aux Antilles, la préfecture a trouvé une solution à très court terme, un fonds d'au moins un million d'euros.

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