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Le Royaume-Uni envisage d'employer d'ex-hackers pour se protéger

Le Royaume-Uni envisage de recruter d'anciens pirates informatiques comme "réservistes" d'une unité de lutte contre les cyber-attaques. Ils seront essentiellement chargés de la riposte, c'est-à-dire de contre-attaquer en ciblant des adversaires du pays. 
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Artur Marciniec Fotolia.com)

La tendance n'est pas nouvelle. Les entreprises et certains
services de renseignements n'hésitent plus depuis longtemps à employer des
petits génies de l'informatique pour venir sécuriser leurs réseaux. Le Royaume-Uni
envisage d'aller plus loin.

Le pays a en-effet décidé d'offrir la possibilité aux
pirates informatiques de se reconvertir
dans une nouvelle unité britannique de lutte contre les cyber-attaques. Cette
nouvelle organisation, dont la création a été annoncée en septembre dernier,
cherche à recruter des centaines de génies du binaire.

Réservistes d'une unité spéciale 

Leur rôle sera de servir comme "réservistes" 19
jours par an au minimum pour aider le personnel militaire permanent de cette
nouvelle structure baptisée la Joint Cyber Reserve Unit. Elle sera chargée
d'empêcher les attaques sur internet mais aussi de contre-attaquer en ciblant
des adversaires. C'est essentiellement dans ce domaine que les hackers pourront
jouer un rôle important.

Pour
le ministre de la Défense, Philip Hammond, qui a détaillé le projet lundi soir
à la BBC, il n'est donc pas exclu que ce service utilise des pirates ayant fait
l'objet de condamnations. "Chaque cas individuel est examiné en fonction des qualités du
candidat"
, a-t-il justifié.

Et si l'un d'entre eux a été condamné, les
recruteurs "examineront la condamnation, à quand elle remonte, quelle
était sa gravité, quelle peine a ensuite été effectuée. Donc je ne peux pas
exclure"
qu'un candidat condamné par le passé soit sélectionné, a
précisé le ministre.

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