Quand le portable se met au service des violences conjugales.... A l'origine ce sont des logiciels installés dans les smartphone pour surveiller les enfants à distance, mais aujourd'hui leur usage est détourné. Ils servent désormais à traquer son ou sa partenaire sans qu'il ou qu'elle le sache et sans laisser de trace.
Paola est une mère de famille toujours sur ses gardes, il y a six mois elle quitte un mari violent. Elle ne pouvait imaginer que celui-ci pourrait l'espionner à distance. Il a réussi, en installant un logiciel espion dans son téléphone. Elle se souvient, "Je me suis connectée à une appli, RATP ou quelque chose qui géolocalise, et un jour ou deux plus tard j'ai reçu un mail dans lequel il me disait qu'il savait que j'étais à Paris, ce qu'il n'était pas censé savoir".
Une pratique très courante
Paola n'est pas un cas à part : en France, une femme sur cinq serait la cible de ces logiciels en libre service sur internet. A distance, le conjoint envoie un lien à la victime, sans avoir conscience du danger, elle clique et télécharge l'application. Si le conjoint a accès au téléphone, il peut directement la télécharger pour elle, sans qu'elle ne le sache. Ensuite, impossible à la victime de cacher quoi que ce soit. Selon Benoît Grtunenwald, expert en cybersécurité, "On va avoir accès à l'intégralité du téléphone, à savoir les contacts, le calendriers, les sites web visités...".
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