Mai 68 : il y a 50 ans la fac de Nanterre sonnait la charge
Bâti sur un ancien terrain militaire à dix kilomètres de Paris, voilà ce qu'était la faculté de Nanterre (Hauts-de-Seine) en 1968 : des bâtiments impersonnels et des espaces vides, de quoi donner le goût de la révolte.
La lutte contre la guerre du Vietnam, c'est le grand thème de mobilisation de toute une génération. Le 20 mars 1968, 300 étudiants décident de mettre à sac le siège d'American Express, place de l'Opéra, à Paris. Six d'entre eux sont arrêtés. Le 22 mars à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour protester contre ces arrestations, 150 étudiants occupent la salle du conseil de la faculté et rédigent un manifeste signé le Mouvement du 22-Mars. Son porte-parole s'appelle Daniel Cohn-Bendit.
Un campus non mixte
La lutte concerne aussi le problème quotidien de résidents. Ils sont 150 sur le campus, cantonnés dans des bâtiments séparés, les filles d'un côté, les garçons de l'autre, loin des lumières de Paris. L'agitation se poursuit tout le printemps et la faculté ferme le 2 mai. Menacés d'exclusion de l'université, Daniel Cohn-Bendit et huit de ses camarades sont convoqués le 6 mai à la Sorbonne, fermée elle aussi par précaution. Le Mouvement du 22-Mars est devenu le symbole de la révolte et le Quartier latin le point de ralliement de milliers d'étudiants.
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