Les députés examinent le budget de la Sécu
C'est juste après le vote
solennel du volet recette du budget de l'État que les députés vont commencer
l'examen du budget de la sécurité sociale. C'est d'ailleurs lui qui pèse
financièrement le plus. 475 milliards d'euros, contre 380 pour celui de l'État.
L'objectif affiché par le
gouvernement est de réduire le déficit du régime général et du fonds de
solidarité vieillesse. Il devra être ramené de 16,2 milliards d'euros en 2013 à
12,8 milliards d'euros en 2014. Et c'est sur la branche maladie, la plus
déficitaire des quatre branches de la Sécu que les efforts d'économies sont les
plus importants.
Vente à l'unité de certains
médicaments
Ainsi, parmi les principales
mesures d'économies, la baisse du prix du médicament est envisagée. Cela passe
par une optimisation du prix des génériques ou encore par la vente à l'unité de
certains antibiotiques. D'autres maîtrises des dépenses sont aussi envisagées,
comme une meilleure gestion des caisses d'assurance maladie ou des hôpitaux.
Cette idée de baisser le prix de certains médicaments
a déjà suscité l'ire de l'UMP pour qui le développement des génériques "risque
d'étouffer une industrie qui est pourtant un des
fleurons de notre économie" , alors qu'il serait possible de faire
contribuer davantage l'hôpital public.
"Un plan terrible" pour les
officines
"C'est une loi incohérente" ,
dénonce Philippe Lamoureux le directeur général du LEEM, qui regroupe les
entreprises du médicament. Philippe Bésset, le vice-président de la Fédération
des syndicats pharmaceutiques français parle d'un plan de financement "terrible
pour l'économie de l'officine". "Nous attendons du gouvernement qu'il
nous accompagne" , explique-t-il.
Une autre mesure avancée prévoit une
baisse tarifaire des biologistes et radiologies libéraux, ce qui devrait
permettre d'économiser 130 millions d'euros.
Taxe sur les boissons énergisantes
Plus symbolique qu'autre chose, puisque
la mesure ne rapportera "que" 60 millions d'euros si elle est
adoptée, le gouvernement prévoit une taxe d'un euro par litre sur les boissons
énergisantes. Le député socialiste Gérard Bapt, qui s'était heurtée l'an dernier
à la censure du Conseil constitutionnel pourrait cette fois-ci se voir opposer
un avis défavorable du gouvernement, peu enclin à "ajouter des taxes aux
taxes".
Voir notre article ►►►Réduction du déficit de la Sécu : qui va payer
C'est d'ailleurs sur ce thème du
"matraquage fiscal" que l'opposition entend se faire entendre. Des
dizaines d'amendements ont été préparés pour demander la suppression de
certaines taxations ou encore le recentrage de certaines prestations familiales.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.