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Les particules fines polluent la vie de 12 millions de Français

Dans son bilan de la qualité de l'air, le ministère de l'Écologie estime que près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones trop chargées en particules fines. Le gouvernement doit se pencher sur la question à la rentrée.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Les particules fines seraient à l'origine de 42.000 décès chaque année en France. Inférieures à 10 micromètres, elles pénètrent profondément dans nos poumons. Les plus fines de ces particules sont émises majoritairement par la circulation en ville, notamment par le diesel, mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture. 

En 2011, près de 12 millions de Français ont vécu dans des zones où la quantitié de ces particules excède les normes européennes (40 microgrammes par m3 en moyenne annuelle et 50 microgrammes en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an), selon le bilan de la qualité de l'air 2011 publié par le ministère de l'Ecologie. La France dépasse régulièrement ces valeurs dans une quinzaine d'agglomérations, ce qui pourrait lui valoir prochainement de lourdes sanctions financières.

"Le point noir est le trafic en ville"

D'après le bilan du ministère, les concentrations en PM10 ont diminué "légèrement entre 2010 et 2011 sur les stations industrielles et rurales ", mais sont en "légère augmentation " en ville et près des axes de circulation automobile. Sept sites, autant qu'en 2010, ont dépassé la valeur limite annuelle pour les PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), à Marseille, Paris et Fort-de-France, selon ce bilan. 

"Le point noir, c'est le trafic en ville, avec parfois, en hiver, le chauffage au bois avec un foyer ouvert ", confirme Joëlle Colosio, chef du service qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Le ministère relève tout de même un léger mieux en ce qui concerne le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre.

Le gouvernement promet de se pencher sur ce problème de santé publique à la rentrée, puisqu'il sera au menu de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Des Zapa (Zones d'actions prioritaires pour l'air) sont à l'étude mais peinent à prendre forme. 

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