Mort d'un cancer il y a 3.200 ans
Une découverte va aider à comprendre l'histoire du
cancer : une maladie que l'on a tendance à qualifier de contemporaine et à lier aux habitudes de vie. Or, l'analyse d'un
squelette montre qu'un
homme vivant au Soudan il y a plus de 3.200 ans, souffrait d'un cancer avec des métastases. Les scientifiques n'auront
jamais autant remonté l'horloge d'une maladie moins moderne qu'il n'y paraît.
Le cancer le plus ancien jamais repéré
En 2013, les restes d'un homme de 25 à 35 ans ont été découverts dans une
tombe près du Nil. Le squelette est suffisamment
complet pour mener des analyses poussées sur les os, où sont repérées des lésions dûes à des cellules cancéreuses. Avec les avancées d'aujourdhui, les scientifiques peuvent affirmer qu' "elles proviennent d'un cancer des tissus mous." Les certitudes s'arrêtent là : il est impossible de connaitre les causes du décès. On ne peut pas savoir non plus quel organe a été touché à l'apparition de la maladie,
avant la propagation des métastases.
Comprendre la maladie en remontant le temps
Le cancer reste aujourdhui la première cause de mortalité en France avec près de 150.000 décès et 350.000 nouveaux cas chaque année. Son histoire reste mystérieuse et selon l'archéologue autrichienne à l'origine de la découverte, Michaela Binder, il existe "très peu de preuves de la maladie antérieures au premier millénaire avant Jésus-Christ."
"Nous avons besoin de comprendre l'histoire de la maladie
pour mieux comprendre son évolution".
Reste à connaitre l'origine du cancer dont souffrait cet
homme vivant au Soudan il y a plus de 32 siècles : il sera probablement
impossible de la certifier. Toutefois, les chercheurs se basent sur son environnement pour avancer l'hypothèse des fumées venant des feux de bois ou une maladie infectieuse lié à des parasites. Il y a aussi la possibilité des facteurs génétiques.
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