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Se couvrir de caca de guépard, être poursuivi par un pingouin… La face cachée du travail des scientifiques

Depuis quelques jours, des chercheurs du monde entier racontent leurs anecdotes de terrain sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo - Elise Lambert
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un zèbre coincé dans un arbre, photographié par une vétérinaire le 3 août 2015 en Namibie. (CARRIE CIZAUSKAS)

Alors qu'on les imagine la plupart du temps en blouse blanche, lunettes vissées sur le nez, un tube à essai à la main, les scientifiques mènent une vie parfois beaucoup plus palpitante.

Depuis quelques jours, des scientifiques du monde entier publient des photos et histoires amusantes de leur vie sur le terrain à travers le hashtag #fieldworkfail, qui peut se traduire par "échec de travail sur le terrain". Entre les batailles avec les singes, les pick-up bloqués dans la boue et les chutes diverses, la vie de chercheur est loin d'être de tout repos. Francetv info a sélectionné les meilleures anecdotes.

Quand on fait des rencontres inattendues 

"DEMI-TOUR, DEMI-TOUR, FAITES DEMI-TOUR !" Mark Siddall, le conservateur du département des invertébrés du Muséum américain d'histoire naturelle, est en séance de travail dans le parc national de Kasanka, en Zambie, quand il se retrouve nez à nez avec un éléphant.

"En pénétrant dans une cave sombre à la recherche de grenouilles, je suis tombée sur un magnifique et tout à fait indifférent serpent-tigre" ou encore : "Des babouins nous ont volé notre dernier rouleau de papier toilette et l'ont utilisé pour décorer un arbre", confie Marissa Parrott, biologiste de l'université de Melbourne (Australie), face à un gros serpent et un gang de babouins farceurs.

"J'ai été poursuivie par un pingouin pendant je ne sais combien de temps après qu'il a réalisé que je n'étais pas un rocher..." raconte Michelle Larue, professeure d'écologie à l'université du Minnesota (Etats-Unis).

Quand le matériel fait défaut

"Les compagnies de location de voitures devraient probablement vous demander si vous êtes un biologiste de terrain", ironise Marcella J. Kelly, de l'université Virginia Tech (Etats-Unis), en postant une photo de ses collègues couverts de boue devant leur véhicule.

"Les courants sont facétieux !" s'exclame Kelsi Hunt, en train de pousser un bateau échoué sur une plage.

Quand le terrain rend malade

Exhibant fièrement ses bras couverts de plaques rouges, Marcella J.Kelly donne une explication : "Couper du bois empoisonné avec une machette."

"Maudites fourmis de feu", fulmine Mark Sidall en montrant des piqûres sur ses jambes. Les fourmis de feu sont des insectes particulièrement agressifs, explique Libération.

 

"Je me suis fait piquer par une plante toxique il y a quelques semaines durant une séance de travail. J'adore mon métier mais, bon sang, ça fait mal", rapporte un scientifique.

"Attraper la dengue. Essayer de suivre les singes quand même. Avoir l'impression que sa hanche est brisée. Délirer. Ecrire des trucs en elfique sur son pantalon", raconte Christopher Schmitt, professeur à l'université de Boston (Etats-Unis).

Quand le travail ne se passe pas tout à fait comme prévu

"Un collègue a attrapé et m'a fièrement montré un 'concombre de mer' durant un examen de plongée. En fait, on se trouvait sous un bateau et c'était un étron tout frais", se souvient Jennifer Loxton, biochimiste à l'université des Highlands, en Ecosse.

"Quand tu es en train de récupérer des excréments de guépard, et que tu t'en mets un peu sur toi", raconte Anne Hilborn, spécialiste des guépards à l'université Virginia Tech.

"Je me suis accidentellement collée à un crocodile pendant que je lui attachais un transmetteur radio", relate Agata Staniewicz, de l'université de Bristol (Royaume-Uni).

"Essayer de faire ouvrir la bouche à un crocodile n'est généralement pas une bonne idée", twitte encore Agata Staniewicz, en montrant son doigt ensanglanté.

"Quand tu passes plus d'une heure sous un soleil de plomb à faire une autopsie de rhinocéros et que t'en arrives à la conclusion qu'il n'y a rien", se désole Carrie Cizauskas, vétérinaire à l'université de Princeton (Etats-Unis).

"Quand votre zèbre drogué trouve le seul arbre des plaines de Namibie dont le tronc est en forme de fourche", poursuit-elle.

"Quand ton assistante est en train de prélever un échantillon de matière fécale et qu'elle se retrouve bloquée par l'éléphant qui contracte son rectum", s'amuse encore la scientifique.

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