SIDA : chiffres en baisse, mais vigilance accrue

La dernière étude statistique sur le sida a été présentée hier, lors d’une conférence de presse devant les membres d’associations concernées et Roselyne Bachelot. Parmi les principaux chiffres :

• sur cinq millions de tests de dépistage réalisés en 2006, "le nombre de sérologies confirmées positives a diminué de 4%" par rapport à l'année précédente. De même, le nombre de personnes diagnostiquées du SIDA est en diminution: de 20% en 2003, il est passé à 14% en 2006;

• déjà majoritaires, les hommes constituent une part grandissante des nouveaux cas détectés (64% en 2006 contre 58% en 2003). Une "masculinisation" préoccupante. "Chez la population homosexuelle, le taux de séropositivité est 70 à 80 fois supérieur à celui de la population hétérosexuelle", a souligné Gilles Brucker, le directeur général de l'Institut de veille sanitaire (InVS);

• autre point notable, la représentation des étrangers qui s’élève à 37% des sérologies positives en 2006, contre 46% en 2003. Malgré cette diminution, Roselyne Bachelot, présente hier lors de la conférence de présentation des résultats des dernières statistiques, insiste sur "une population migrante très touchée en France."

  La ministre de la Santé a donc profité de l’occasion pour exposer son plan de prévention contre le sida. A destination des personnes les plus exposées, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, ainsi qu’en Ile-de-France. Elle a retenu deux objectifs : informer en continu sur le sida (syndrome de l'immuno-déficience acquise) et proposer un préservatif à 20 centimes d’euros, disponible en grande surface.
  _ Grande nouvelle également. Les homosexuels, jusque là écartés des collectes de sang, devraient être autorisés à donner leur sang. Dans les jours qui viennent…

  Enfin, le gouvernement devrait lancer, à titre expérimental, des tests rapides, début 2008. Simples à faire à partir d'une goutte de sang perlant au bout du doigt ou de la salive, et permettant d'obtenir un résultat en 15 ou 20 minutes, les tests rapides pourraient faciliter l'accès au dépistage au sein de structures associatives ou de proximité. A ne pas confondre avec les autotests, distribués sur Internet, et parfois de qualité moindre.