Ségolène Royal : "Il aurait fallu aller beaucoup plus vite"
Dans un entretien au "Monde", la présidente de Poitou-Charentes dresse un bilan critique de l'action de François Hollande. Francetv info résume les bons et les mauvais points distribués par l'ex-candidate à la présidentielle.
Dimanche sur le plateau de TF1, lundi 13 mai dans les colonnes du Monde : Ségolène Royal multiplie les entretiens pour la sortie de son nouveau livre, Cette belle idée du courage. Dans son entretien au Monde, elle dresse un bilan critique de l'action de François Hollande pendant la première année de son quinquennat, et prône des mesures fortes pour l'emploi.
Francetv info liste les trois principaux reproches formulés par l'ex-candidate à la présidentielle et les points qu'elle juge positifs.
A revoir : le tempo, les mesures pour l'emploi
Globalement, le bilan dressé par la présidente de Poitou-Charentes est plutôt sévère. Ségolène Royal juge en particulier qu'il "aurait fallu aller beaucoup plus vite". "Le mariage pour tous aurait dû être fait l'été dernier, de même que la réforme de la décentralisation, affirme-t-elle. Il fallait réformer par ordonnances dès le début."
Celle qui est aussi vice-présidente de la banque publique d'investissement juge également que "les réformes faites dans le domaine de l'emploi ne sont pas à la hauteur des enjeux" et réclame une "bataille globale pour l'emploi".
Elle préconise notamment une "montée en puissance" de la BPI, ainsi que des mesures supplémentaires pour favoriser la transition écologique et stimuler l'économie sociale et solidaires, d'importants gisements d'emploi selon elle.
Bons points : la moralisation de la vie publique, le Mali
Du côté des points positifs, Ségolène Royal juge que le président de la République a été "très réactif et très courageux" dans les suites de l'affaire Cahuzac. "Quand il y a une faille dans ce domaine, il faut agir fort, et c'est ce qu'a fait le président", juge la socialiste, pour qui "on attend de la gauche beaucoup plus que de la droite en matière d'exemplarité morale".
Elle juge que le chef de l'Etat a été tout aussi courageux sur le Mali, "personne ne le conteste". Et d'expliquer : "A l'avenir, je suis sûre que les échéances lui permettront de déployer cette qualité [le courage], car c'est une forme de guerre contre le chômage qu'il faut mener".
Malgré cet inventaire fort détaillé prenant parfois des allures de programme de gouvernement, Ségolène Royal assure à nouveau que son entrée au gouvernement "n'est pas d'actualité".
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