1.093 suppressions de postes chez Michelin, mais sans licenciement
Beaucoup de chiffres. Dans tous les sens. Pour donner, au final, une impression plutôt rassurante : Michelin ne licenciera personne. Le groupe a préféré annoncer ce matin un plan de réorganisation, prévoyant 1.093 suppressions de postes. Un plan qui s'inclut dans un autre, plus vaste, de 1.800 départs volontaires sur trois ans. Et, pour mieux faire avaler la pilule, Michelin parle du recrutement de 1.500 personnes (500 par an pendant trois ans) pour renouveler ses équipes.
Aucun licenciement sec, donc, mais il va falloir faire des sacrifices. Car le secteur des pneus n'échappe pas à la crise. Après Continental ou Goodyear, Michelin se met au régime.
_ Pour arriver à 1.093 suppressions de postes, on va faire appel aux départs en retraite et aux reclassements. D'où ce plan plus vaste, 1.800 départs potentiels - des salariés éligibles à des mesures de retraite anticipée.
Quatre usines sont directement visées : Joué-les-Tours, près de Tours, va perdre 340 salariés - ceux qui s'occupaient du mélange des gommes ; l'activité est transférée à Montceau-les-Mines, qui perd, elle, son activité de pneus de tourisme : 477 suppressions de postes ; Noyelle-les-Seclin, dans le Nord, fermera carrément - 273 salariés concernés, pour la plupart transférés à Clermont.
Enfin, Cholet, dans le Maine-et-Loire, renforce sa spécialisation dans les pneus pour 4x4 - bilan neutre pour l'emploi.
Enfin, puisque c'est la crise, mais qu'il faut tout de même aller de l'avant, Michelin annonce fièrement consacrer plus de 100 millions d'euros à son centre de recherches de Clermont-Ferrand. “Ce projet a pour but d'accélérer la mise sur le marché de nouveaux pneumatiques et de services et de permettre le développement de procédés de fabrication plus innovants”.
Guillaume Gaven, avec agences
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