2.000 sages-femmes manifestent à Paris
"Cigogne oui, pigeon non" ou "la société de demain naît de nos mains!", pouvait-on notamment lire sur les pancartes ce matin. Les sages-femmes ont défilé une nouvelle fois, elles étaient plus de 2.000 dans les rues parisiennes, selon la police.
Qu'elles soient hospitalières ou libérales, elles réclament "la reconnaissance des professionnels de la naissance", une hausse des salaires et des effectifs, et une revalorisation de la cotation de leurs actes.
"Avec la fermeture des maternités de proximité, on
concentre dans de gros établissements les grossesses à risque et les grossesses
normales". "Il y a une standardisation, or la majorité des femmes n'en veulent
pas", explique Annie-Claude Ottan, représentante de l'intersyndicale. Elle rappelle également que "les sages-femmes peuvent réaliser des échographies, un
suivi gynécologique tout au long de la vie, l'accompagnement à la naissance".
"Qui sait qu'on peut faire tout cela ?", demande-t-elle.
Pour Christelle Serber Montaigu, représentante nationale de l'intersyndicale, "tous les actes à compétence partagée doivent être rémunérés de la même manière".
Les sages-femmes étaient déjà descendues dans la rue le 12 mai dernier. Aujourd'hui, à l'issue de la manifestation partie de la gare Montparnasse, une délégation devait être reçue au ministère de la Santé, rue de Ségur.
Actuellement près de 20.000 sages-femmes exercent en France. Leur nombre a
quasiment doublé entre 1990 et 2010, mais leur proportion (57 sages-femmes
pour 100.000 femmes) est en-deçà de la moyenne de l'OCDE (72 pour 100.000).
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