450 étudiants lillois ont décidé de ne plus payer leurs loyers à cause de l'insalubrité de leurs chambres universitaires

665 résidents de la cité Galois du campus de Villeneuve d'Ascq occupent les logements parmi les plus vétustes de l'académie.

Un bâtiment sur les 5 de la résidence construite en 1965 a été rénové en 2005, "mais il est déjà pourri, on ne fait que du cache-misère", assure M.Crammer, de la CGT du Centre régional des Oeuvres universitaires et scolaires.

Murs moisis, douches et sanitaires dégradés, fenêtres poreuses, douches et toilettes dans un état total d'abandon le disputent aux lambeaux de peinture jaunâtre rongée de chancissures tombant du faux-plafond et à la tuyauterie elle aussi moisie.

Martine Muller, directrice du CROUS, propriétaire des résidences, a évoqué une cinquantaine de cas possibles de loyers retenus dont l'encaissement ne sera pas terminé avant le 10 mars. Sous le feu des critiques, elle reconnaît qu'un tiers des logements universitaires "nécessitent une remise en décence", concédant même que certaines chambres restent inoccupées en raison de leur déliquescence.

"Mais nous avons lancé depuis 2007 un programme de réhabilitation et de construction" notamment financé par le plan Etat-région (20 millions d'euros) et le plan Campus lancé en 2008 par le gouvernement, dit-elle encore.

L'académie de Lille compte 152.000 étudiants, dont le tiers de boursiers, pour 9.250 logements. Entre 300 et 500 logements sont réhabilités chaque année et 260 logements ont été construits depuis 2007, selon Mme Muller.